Le commandement de la Gendarmerie nationale a plaidé, hier, pour l'utilisation de la biométrie, notamment lors des catastrophes. « Il s'agit d'un outil incontournable en matière d'identification des victimes », a souligné le chef d'état-major du commandement de la Gendarmerie nationale, le général Nouba Mennad. L'officier supérieur de la Gendarmerie nationale s'exprimait à l'ouverture, à Alger, d'un séminaire international de deux jours sur « l'apport de la biométrie à la sécurité publique ». Nouba Mennad a appelé, en outre, les experts présents à « s'intéresser à la sécurité civile dans les catastrophes majeures d'origine naturelle ou autre, d'où la mission humanitaire qui prime sur l'aspect sécuritaire ». Il a aussi signalé que ce séminaire « vient réaffirmer la volonté de développer la coopération multilatérale dans le bassin de la Méditerranée occidentale, en matière de défense et de sécurité ». Une coopération qui repose essentiellement sur le renforcement des activités de formation, de recherche et d'échange d'expériences et d'expertises. L'initiative 5+5 défense dans laquelle s'inscrit cette rencontre « vise à renforcer la sécurité et la stabilité des pays par la consolidation du partenariat et de la coopération ». En effet, l'objectif est de « renforcer le potentiel d'expertise scientifique et le savoir-faire afin de servir au mieux et de promouvoir la sécurité publique. Cela permettra de réduire d'une manière irrémédiable les espaces de manœuvre où les faiblesses sont susceptibles d'être exploitées par les réseaux criminels », a précisé le responsable. Pour sa part, le responsable de la communication auprès du commandement de la GN, le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud, a expliqué que parmi les objectifs de ce séminaire, il y a l'échange d'expériences entre les différents services de la Gendarmerie, ou les forces équivalentes, dans le domaine de l'utilisation de la biométrie en vue de garantir la sécurité des biens et des personnes. Identification des victimes de Tiguentourine par la biométrie Lors des travaux de cette première journée, le chef de l'Unité nationale d'identification des victimes des catastrophes (UNVC) relevant de l'Institut national de la criminologie et et de la criminalistique (INCC) a présenté l'expérience algérienne en matière d'utilisation de la biométrie dans l'identification des victimes de l'attentat de Tiguentourine. « Les experts de la GN ont procédé également à l'identification des terroristes abattus dans cette opération par le moyen de la biométrie. Ce mode d'identification des personnes est extrêmement fiable puisque le taux d'erreur est proche de zéro », a souligné le conférencier. Il est à signaler que la biométrie est une méthode d'identification des individus à partir de caractères biologiques, dont l'empreinte digitale est la technologie dominante. La biométrie porte plus généralement sur le contour de la main, la reconnaissance faciale, le réseau veineux, l'ADN, l'identification par l'iris ou encore par la voix.