L'Algérie a réaffirmé, à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de sensibilisation au problème des mines et l'assistance à la lutte anti-mines, son «engagement constant» dans la lutte contre les mines anti-personnel, et rappelle les conséquences humanitaires, économiques et sociales générées par les millions de mines disséminées par les forces coloniales françaises le long des ses frontières. Proclamée par la résolution de l'Assemblée générale de l'ONU du 8 décembre 2005, cette journée célébrée le 4 avril de chaque année, est une occasion pour l'Algérie d'affirmer que son engagement dans la lutte anti-mines se veut une «contribution concrète au renforcement du droit international humanitaire, à la promotion du développement et, partant, à la concrétisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)», indique vendredi un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Cette célébration «revêt un sens particulier pour l'Algérie qui continue de faire face aux défis et conséquences humanitaires, économiques et sociales générées par les millions de mines disséminées par les forces coloniales françaises, le long des frontières Est et Ouest durant la guerre de libération nationale», note le communiqué. Il est souligné que «cette journée est l'occasion pour la Communauté internationale de promouvoir les objectifs de la Convention sur l'interdiction et l'élimination des mines anti-personnel, de consolider son efficacité et d'oeuvrer à son universalisation». En tant qu'Etat ratificateur de la Convention sur l'interdiction et l'élimination des mines anti-personnel, «l'Algérie lance un appel à ceux qui ne l'ont pas encore fait à adhérer à cet instrument international, également appelée Convention d'Ottawa» et met en avant l'importance d'»une coopération et une assistance technique accrues pour parvenir à l'élimination totale de ces armes de la mort qui affectent plus de 40 pays et qui continuent de causer le décès de milliers de personnes ainsi que des graves blessures physiques et psychologiques souvent irréversibles». Relevant que les mines anti-personnel sont des «engins létaux qui constituent un obstacle majeur au développement socio-économique empêchant notamment, la mise en valeur des terres et leur exploitation», le ministère rappelle dans son communiqué que «des efforts colossaux ont été déployés au lendemain de l'indépendance par les autorités algériennes pour éliminer près de 10 millions de mines anti-personnel» et que cette «gigantesque tâche est confiée à l'Armée nationale populaire». Les résultats de ces efforts ont abouti, selon le communiqué, à la destruction entre la période 1963-1988 de «7.7819.120 de mines ayant permis de nettoyer 50.000 hectares de terre». Parmi les initiative prises dans le cadre de la lutte contre les mines anti-personnel, le communiqué cite la mise en place d'un comité interministériel auprès du ministère de la Défense nationale, regroupant les institutions nationales concernées, et chargé du suivi la mise en oeuvre des dispositions de la Convention, notamment, le déminage des zones minées, leur nettoyage et la prise en charge des victimes. Dans ce cadre, depuis la date du lancement des opérations de déminage, «le 24 novembre 2004 jusqu'au 28 février 2014, 904.751 mines ont été détruites et 7648 hectares de terre nettoyés», a-t-on indiqué de même source, précisant, par ailleurs, qu'un dispositif législatif, réglementaire et sanitaire a été progressivement mis en place pour répondre aux besoins des victimes, en particulier, les personnes à mobilité réduite. Selon le même communiqué, un programme d'appui aux efforts de lutte contre les mines a été également élaboré en coopération avec les Nations Unies. Il prévoit la prise en charge psychologique des victimes, la sensibilisation des populations des localités affectées par les mines sur le danger que représentent ces engins et la réinsertion sociale des victimes par le biais de microprojets avec la participation de la société civile et d'organisations non gouvernementales. Au plan international, «l'Algérie participe activement aux travaux des organes de la Convention. Elle a présidé la 13ème réunion des Etats Parties en décembre 2013 et copréside le comité permanent sur l'assistance aux victimes», a-t-on encore rappelé de même source.