Elle a été élue à la vice-présidence de la 6e assemblée des Etats parties de la convention. «L'Algérie n'épargnera aucun effort à oeuvrer en faveur de l'universalisation de la convention sur l'interdiction des mines antipersonnel.» C'est ce qu'a déclaré M.Salah Lebdioui, ambassadeur de l'Algérie en Hongrie, qui s'exprimait lors de la 6e assemblée des Etats parties de cette Convention tenue à Zagreb (Croatie). Dans un communiqué de l'ambassade d'Algérie à Budapest parvenu à notre rédaction, M.Lebdioui a exprimé la détermination de l'Algérie à contribuer à la campagne mondiale pour «bannir à jamais les arsenaux du monde en mines antipersonnel». Mais, dit-il, force est de constater que «des pays producteurs et certains assumant des responsabilités particulières au regard de la paix et la sécurité internationale demeurent en dehors de cet instrument». Le nettoyage des zones minées et l'assistance aux victimes des mines sont inscrits, selon M.Lebdioui, parmi les priorités en matière de déminage pour les années à venir, indique le même communiqué. «Notre pays a souffert et continue de souffrir des conséquences destructives de ce grave phénomène». La vice-présidence de cette assemblée est revenue à l'Algérie qui avait achevé en novembre à Hassi Bahbah, l'opération de destruction du dernier lot de mines antipersonnel. Le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, avait indiqué à l'occasion, que l'Algérie honorait ses engagements pris dans le cadre de la convention d'Ottawa (Canada) sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel. Le chef de l'Etat s'était dit persuadé que «l'armée algérienne sera en mesure de dépolluer les champs minés de près de 3 millions de mines et ce avant 2012». «Nous appartenons à un monde que nous voulons dynamique et qui se veut sans exclusive, voilà pourquoi nous nous efforçons d'être à l'avant-garde du droit humanitaire et je fais référence à la convention d'Ottawa sans oublier aussi les accords de Kyoto». L'Algérie a réalisé en 2005, des progrès dans la mise en oeuvre des dispositions de la convention. Avant ce dernier round d'une série de six, le taux de destruction des mines était de 98%, soit l'équivalent de 147.020 unités sur une dotation initiale et globale de 150.050 que détenait l'Algérie antérieurement à la mise en oeuvre de la convention d'Ottawa. 3 030 mines sont passées par les fours de destruction permettant ainsi à l'Algérie de clore définitivement ce chapitre. Des campagnes de déminage avaient permis, entre 1963 et 1988, d'éliminer 7819.120 mines et de nettoyer 50.000 hectares de terres arables. Il y a lieu de savoir que la convention d'Ottawa, en vigueur depuis le 1er mars 1999, est un traité juridiquement contraignant pour les Etats parties, qui vise le bannissement de tout type de mines antipersonnel à l'échelle mondiale.