Les réformes consensuelles annoncées lundi, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika après sa prestation de serment pour son quatrième mandat présidentiel, visent à approfondir la pratique démocratique, à renforcer les libertés, à promouvoir le développement économique et social au profit de tout le peuple algérien. Le président Bouteflika a annoncé lors de cette cérémonie, la relance «sous peu» du chantier des réformes politiques pour aboutir à une révision constitutionnelle «consensuelle». «C'est avec la volonté résolue de renforcer notre entente nationale et faire franchir de nouvelles étapes qualitatives à la démocratie, que je relancerai sous peu, le chantier des réformes politiques qui aboutira à une révision constitutionnelle consensuelle», a-t-il expliqué. Dans son programme électoral, le chef de l'Etat avait précisé qu'il inviterait les forces politiques, les principales représentations de la société civile ainsi que les personnalités nationales à s'associer à cette entreprise de «première importance». A ce sujet, il s'était engagé, s'il était réélu, à créer les conditions politiques et institutionnelles, avec l'ensemble des acteurs représentant les différents segments de la société, dans le but d'édifier un modèle de gouvernance répondant aux attentes et espérances du peuple. Il avait également, proposé la mise en place d'un «nouveau pacte» visant à ancrer «solidement» les acquis liés au développement et au progrès, à conforter la stabilité, enraciner une démocratie apaisée, valoriser le capital humain, bâtir une économie émergente dans le cadre d'une approche de développement durable et renforcer les liens de solidarité sociale. Les réformes prévues entrent dans le cadre du renouvellement de la démarche pour poursuivre l'oeuvre de modernisation des institutions, de la société et de l'économie et sont le reflet des nouvelles attentes et aspirations du peuple algérien d'être «le véritable acteur d'un avenir de prospérité, de justice et d'équité», avait-il souligné. Parallèlement, le président Bouteflika s'est engagé à renforcer la réconciliation nationale, en tant que chantier prioritaire, affirmant que la main de l'Algérie demeure tendue à ses enfants égarés et tout acte terroriste contre la sécurité des citoyens et des biens sera combattu. Dans le même temps, le renforcement de l'indépendance de la justice sera poursuivi, tout comme la lutte «implacable», contre les fléaux sociaux, notamment la corruption, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Le chef de l'Etat avait fait savoir dans ce cadre, que l'effort portera sur le parachèvement de la réforme de la justice et sa dotation de moyens additionnels pour renforcer son indépendance et sa crédibilité dans l'application de la loi pour la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales et la sécurité des personnes, des biens et des activités économiques. Sur le plan socio-économique, il avait promis de bâtir une «économie émergente» à travers la valorisation des ressources humaines, de la connaissance et de la technologie et de renforcer la justice sociale, à tous les niveaux.