Entré en vigueur au début de l'année après moult reports, le nouveau système comptable s'inspire fortement des normes internationales. Doté d'une présentation plus lisible des états financiers, ce système comptable sera appliqué à l'ensemble des secteurs économiques dans notre pays. Pour rappel, ce plan comptable a été promulgué par le président de la République en novembre 2007. Il devait être appliqué à compter de janvier 2009. Selon le ministre, le report de son application au 1er janvier 2010- est intervenu par souci de donner «plus de temps à toutes les parties concernées- pour préparer le passage aux nouvelles règles dans de bonnes conditions». Du coup, «l'ensemble des textes d'application ont été publiés et largement diffusés» a-t-il déclaré à l'APS. Aujourd'hui, ce système est compatible avec les normes internationales. Il définit de manière plus précise les concepts, les principes comptables et les règles d'évaluation et de comptabilisation à respecter. En effet, le PCN de 1975 était caractérisé par l'absence de normalisation dans certains domaines tels que les opérations de crédit-bail, la comptabilisation des contrats à long terme, la comptabilisation des concessions de service public, la comptabilisation des régimes d'association, les opérations faites pour le compte de tiers et le retraitement des subventions publiques. Les normes internationales d'informations financières sont applicables à tout le monde Alors que certaines normes d'informations comptables- lourdes et contraignantes- ne sont applicables qu'aux entreprises cotées en bourse en Europe, le nouveau PCN l'impose à toutes les entités. Y compris les PME-PMI. A ce sujet, le ministre des Finances invoque une décision avant-gardiste. Selon lui, les IFRS (les normes internationales d'informations financières) sont des normes comptables, ayant l'obligation de publier les comptes, de présenter des états financiers lisibles, transparents et permettant une comparabilité au niveau national et international. Si l'Algérie a décidé de les généraliser à toutes les entités, c'est pour permettre à nos entreprises de les utiliser et de pouvoir mesurer leur performance au niveau national et international. D'ailleurs, «nous avons remarqué que les pays qui l'ont appliqué pour des catégories de sociétés (les plus importantes) l'ont généralisé du fait des apports en matière d'information économique et financière et du poids de la mondialisation «a-t-il indiqué. Quant aux contraintes qu'elles engendrent, M. Djoudi rassure en précisant que «les petites entreprises bénéficieront de l'application d'un système simplifié- beaucoup moins contraignant- vu leur niveau qui a été également défini».