«Le coût du transport en Algérie représente 10 % du coût de la valeur de la marchandise alors qu'il ne dépasse pas, dans les pays développés, 4%», a déclaré hier le secrétaire général du ministère algérien des Transports. Le représentant du ministère des Transports- qui s'exprimait à l'ouverture du Colloque sur les ports maghrébins, à l'Institut supérieur maritime de Bou Ismail (ISM-Tipasa) qui s'est ouvert ce mardi- a également avoué que«les ports algériens sont devenus un goulot d'étranglement économique», à cause de la mauvaise gestion, du déficit en matière d'exploitation, de la vétusté des équipements et l'absence de terminaux spécialisés et la réalisation de performances en deçà des niveaux requis et autres problèmes de ressources humaines. Pour mettre à niveau les ports algériens qui entravent le développement de l'économie algérienne, le gouvernement a inscrit un important projet, d'un montant de 3 milliards de dollars pour mettre en œuvre une nouvelle stratégie aux horizons 2020/2025, à travers le plan directeur de développement maritime qui portera sur trois orientations. Ces dernières s'articulent autour de l'adaptation du cadre institutionnel, l'engagement d'actions de modernisation et de mise à niveau, l'amélioration du management et des procédures de facilitation ainsi que le recyclage et la formation des ressources humaines qui seront prises en charge à travers des programmes de formation, en particulier au niveau de l'école supérieure de Bou Ismail (ENSM). En outre, il a noté que les piliers indicateurs de la stratégie du ministère orientent vers une modernisation des ports qui sont des pôles de développement économique et social importants. «Aujourd'hui- la problématique pour s'intégrer dans le marché mondial-est de lever toutes les contraintes structurelles recensées, à savoir : le faible développement de nos ports, leur enclavement dans les villes et l'organisation inadaptée aux exigences du développement des échanges maritimes», a-t-il estimé. Le responsable algérien estime que «95% du transport des marchandises se fait par voie maritime en Algérie». Des spécialistes maghrébins et européens étaient présents à ce Colloque, à l'instar de l'expert mondial, Ducruet César, de l'université de La Sorbonne. Il a rappelé la connexion globale et directe des ports au niveau mondial ainsi que les enjeux et les opportunités qui s'offrent aux ports maghrébins. Des propositions de solutions pour faire des ports des pôles de développement économique intégré et adapté à l'ère de la mondialisation des marchés ont été signées à la clôture de ce Colloque, apprend-on.