Le transport terrestre est l'un des moyens de transport le plus usité en Algérie, que ce soit pour les voyageurs ou pour les marchandises ; pas moins de 85% de la population empruntent quotidiennement la route. Mais dans quelles conditions. En effet, les transporteurs, regroupés dans la Fédération nationale des transporteurs de marchandises et de voyageurs, tentent de s'organiser mais en vain. Les raisons sont diverses. Pour les animateurs de la Fédération, de nombreux problèmes sont rencontrés à l'exemple du manque d'infrastructures routières, du refus à l'accès aux véhicules neufs avec des facilités bancaires ou encore de l'absence d'une politique claire du secteur, et la saturation des lignes, mais aussi le favoritisme dans l'acquisition des lignes. Le président de la Fédération, Bouchret Abdelkader , a affirmé, en marge du congrès de la Fédération, hier, à Alger, que "la politique des transports est très loin de la réalité sur le terrain. Car le transport doit être regroupé dans des entreprises. Donc, c'est la création d'entreprises de grande envergure qui doit s'imposer dans le transport terrestre". Revenant sur le développement du secteur, notre interlocuteur a estimé qu'une étroite collaboration entre l'organisation qu'il préside et les autorités publiques représentées par le ministère des Transports, est impérative pour sortir le secteur de la tourment. Il est à noter, également, que le schéma de circulation établi dans les années 1970 est resté le même, or, la ville d'Alger doit avoir un nouveau plan de circulation en harmonisation avec le développement de la ville. En outre, le transport a connu ces dernières années un boom sans précédent, notamment en matière de lignes de transport de voyageurs, et cela nécessite d'accompagner ce développement par une réglementation ferme. Selon les responsables du secteur et des utilisateurs, la situation actuelle exige la mise en place de mécanismes que les transporteurs devront respecter afin de fournir aux usagers des prestations de qualité. Par ailleurs, et pour rappel, les transporteurs ont jusqu'au 30 juin 2009 pour renouveler leur parc de véhicules en remplaçant obligatoirement ceux âgés de plus de 20 ans. Cette décision, a été prise par la commission de coordination des transports. Une décision qui intervient pour freiner l'ampleur des accidents de la circulation, comme devait le déclarer le directeur des transports, occasionnés en grande partie par les véhicules de transport en commun. On compte une centaine de ces anciennes voitures qui circulent encore et dont la vieillesse a été accélérée par l'absence de maintenance de la part de leurs propriétaires intéressés uniquement par le gain rapide, au détriment de la sécurité du citoyen. Ces derniers seront retirés de la circulation à la date limite arrêtée. Enfin, il est à noter que le congrès de l'Union générale des commerçants & artisans algériens, selon son secrétaire général, se tiendra en septembre 2009.