Le succès du premier forum sur la promotion de la fabrication de la pièce de rechange industrielle initié par la Sonatrach a été tel que le nombre important de participants a donné fil à retordre aux organisateurs. Et pour cause, on note près d'un milliard de dollars d'importation de pièces de rechanges industrielles, pour la seule Société nationale des hydrocarbures. L'Algérie est un marché très attractif pour les industriels du monde entier qui l'ont démontré encore une fois -en participant en masse à cette rencontre- la première du genre. Rassemblés le 21 et 22 Février, au niveau de l'hôtel Aurassi d'Alger, ils étaient quelque 200 participants entre fournisseurs de la Sonatrach et industriels locaux, à tenter d'établir des relations de partenariats entre les fabricants étrangers et les industriels locaux. Le but étant de créer de projets de production localement. Dans le sillage de la politique d'intégration et d'algérianisation de l'économie nationale, entreprise par le gouvernement, désormais, tous les secteurs sont appelés à éclore au niveau local, ceci dans le but évident de réduire la facture de l'importation. Et avec une facture de l'importation aussi importante, le secteur de la pièce de rechange n'est pas épargné. Selon Fatma-Zohra Talantikite, directrice de la coordination technique et du développement, quelque 500.000 pièces de rechanges seraient concernées par la maintenance. Ceci requiert non seulement un réseau de fournisseurs des plus importants, mais surtout la nécessité de développer un réseau national de sous-traitants. C'est ainsi que dans la journée d'hier, la grande salle de l'hôtel Aurassi a été le théâtre d'entretiens tout azimutes entre les nombreux participants pour établir des partenariats de production au niveau local. Et ce n'est que le début. Selon le ministre de l'Energie et des Mines en personne (qui a ouvert ce forum de la pièce de rechange), une banque de données des équipements concernée sera bientôt élaborée et mise à la disposition des opérateurs locaux. Cette louable initiative les aidera non seulement à identifier leurs éventuels partenaires étrangers, mais également à promouvoir leur intégration nationale dans ce domaine bien précis. Abdelhafid Feghouli, PDG par intérim de la Sonatrach, renchérit : le moment est venu pour la production de pièces de rechange en Algérie, a-t-il indiqué. Ceci sans lésiner sur la qualité. En outre, il a insisté sur sa vigilance quant au respect des normes et standards les plus élevés en matière de conformité, de fiabilité et de sécurité dans ce secteur, o combien important.