Une diminution de la facture de l'importation de la pièce de rechange, dans le secteur pétrolier, est-ce possible ? L'importation de la pièce de rechange industrielle coûte cher au secteur des hydrocarbures, elle se chiffre à près d'un milliard de dollars par an. C'est le constat dressé par les animateurs du 1er Forum sur la pièce de rechange organisé par Sonatrach et dont les travaux ont pris fin hier. Chefs d'entreprise et experts présents à cette rencontre se sont accordés à dire qu'il est impérieux aujourd'hui de trouver les voies et moyens à même de tailler drastiquement dans le coût de l'importation de la pièce de rechange industrielle. Cela relève du possible, à condition de mettre en synergie les entreprises spécialisées en la matière, d'y mettre de la volonté. Dans une longue communication qu'il a faite à cette occasion, un des anciens techniciens de Sonatrach, spécialiste dans l'automatisme, a souligné que si l'on avait réussi à installer des plate-formes de fabrication de la pièce de rechange industrielle on aurait pu économiser des millions de dollars. Ce spécialiste a étalé une multitude de chiffres sur les coûts en devises affectés à certaines gammes de pièces de rechange importées. Faire fabriquer localement de la pièce de rechange, c'est une vieille idée qu'on n'est pas parvenu à matérialiser, a-t-il dit, déçu. Des choses ont été tout de même faites dans ce domaine car des PME versées dans la production de la pièce de rechange en sont arrivées à approvisionner en pièces de rechange certaines entreprises opérant dans les hydrocarbures. Fait important relevé au cours de ce 1er Forum sur la pièce de rechange industrielle : le peu d'entreprises spécialistes dans la pièce de rechange ne communiquent pas entre elles, ne se connaissent pas et ne se font pas connaître. Résultat : des entreprises pétrolières, et c'est arrivé, ont importé des pièces de rechange alors même qu'une société nationale en fabrique. Dans l'allocution qu'il a faite à l'ouverture de ce 1er Forum, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a estimé que la réussite d'une politique de promotion de l'intégration nationale de la fabrication de la pièce de rechange nécessite une «conjugaison des efforts de tous les acteurs et partenaires nationaux de cette activité, notamment le secteur des hydrocarbures, les investisseurs, les opérateurs publics et privés, ainsi que la mise en place d'un environnement institutionnel adéquat». Des travaux en ateliers ainsi que des rencontres de mise en relation ont été organisés à la faveur de cette réunion. Y. S.