Ahmed Ouyahia a coupé court, ce vendredi, l'her-be sur les pieds de ceux qui veulent retourner aux anciennes dispositions des Lois de finances antérieures à 2009. Il a également laissé entendre que l'entente entre le gouvernement et le président de la République est parfaite. En sa qualité de secrétaire général du parti RND (Rassemblement national démocratique), Ahmed Ouyahia a affirmé qu'il n'y aura pas un retour au crédit documentaire et/ou aux nouvelles dispositions relatives au crédit à la consommation. «Le gouvernement algérien n'a pas du tout l'intention d'annuler le crédit documentaire, ni les nouvelles dispositions relatives au crédit à la consommation», a affirmé le Premier ministre, lors du point de presse animé à l'issue de la 3ème session ordinaire du Conseil national du RND. Pour rappel, les opérateurs locaux critiquent vivement ces nouvelles conditions du commerce extérieur instaurées par la Loi de finances complémentaire 2009 qui coûtent cher aux importateurs, dont les marchandises restent parfois bloquées dans les ports espagnols et français. Faisant allusions aux dernières déclarations du 1er responsable du FMI, Strauss Kahn, Ahmed Ouyahia rappellera la position dans laquelle se trouvait l'Algérie lors du rééchelonnement de sa dette extérieure, «lorsque le FMI avait tendu la corde jusqu'au risque de rompre». Dans la foulée, le Premier ministre a déclaré que l'Algérie a pu économiser 2 milliards de dollars en procédant au paiement anticipé de sa dette extérieure du pays, évaluée à près de 40 milliards de dollar. Quant à la santé financière actuelle du trésor public, il dira qu'actuellement l'Algérie possède trois fois plus de réserves de change. Sur un autre registre, Ahmed Ouyahia reviendra sur le programme de développement du président de la République 2010/2014, attestant que seul Abdelaziz Bouteflika est habilité à «annoncer les contours de ce programme», avant d'ajouter que son gouvernement «travaille pour les tracer». Concernant les dépenses de ce faramineux programme estimé à 280 milliards de dollars (20.000 milliards de dinars), elles sont contenues en partie dans la Loi de finances de 2010.