Tayeb Louh a annoncé que le taux de croissance économique hors-hydrocarbures restera stable autour de 6%, lors du plan quinquennal 2010/2014. Pour rappel, le FMI (Fonds monétaire international) a avancé le taux de croissance de 9%, alors que le 1er argentier du pays, Karim Djoudi, a annoncé 10%. Tayeb Louh n'explique pas son pronostic qui reste faible de trois points par rapport à ceux avancés par le FMI et Karim Djoudi. Lors des travaux du 3éme séminaire régional maghrébin sur l'insertion des franges vulnérables dans le marché de l'emploi, le ministre algérien du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, a indiqué -que selon les estimations prospectives- le taux de croissance hors-hydrocarbures «devrait se stabiliser autour de 6%» durant le plan quinquennal de développement 2010-2014, ce qui permettra, a-t-il estimé, une baisse du taux de chômage. Il a, par ailleurs, rappelé que le taux de croissance économique hors-hydrocarbures était de 6,8% en 2008 (contre 6,3% en 2007). Pour rappel, selon les prévisions du FMI, vont même au-delà de l'optimisme de Tayeb Louh. En effet, l'organisme financier présidé par Strauss Kahn a annoncé que la croissance hors-hydrocarbures en Algérie- devrait s'élever- cette année à 9 %. Un bon résultat que l'institution internationale explique par les bonnes récoltes céréalières et les performances des secteurs dopés par les investissements publics. Toutefois, le FMI note que même si le chômage décroît en Algérie, il reste élevé. Particulièrement chez les jeunes où il avoisine les 25 %. Le même pronostic émane du ministre des Finances, Karim Djoudi. Il avait déclaré «qu'en 2009, l'Algérie pourrait réaliser une croissance économique record hors-hydrocarbures de près de 10%». Karim Djoudi a, faut-il le souligner, abaissé ses prévisions pour la croissance globale à 3,5% pour l'année 2010 au lieu de 3,9% annoncé auparavant. Pour revenir à Tayeb Louh, ce taux de croissance hors-hydrocarbures sera réalisé «grâce à l'intérêt particulier accordé aux secteurs de l'agriculture et de l'industrie» -en tant que vecteurs de croissance- ainsi que le développement des secteurs des services, du bâtiment et des travaux publics. Ces résultats ont permis de réduire le taux du chômage qui est passé de 29,3% en 1999 à 11,3% en 2008. En 2009, il était de 10,2. Ce taux devrait baisser à moins de 10% à la fin du plan quinquennal 2010-2014.