Une sensible décrue de la crise économique mondiale est observée depuis l'automne 2009, avec des prévisions qui tablent sur une reprise lente mais progressive en 2010 grâce à des taux de croissance vigoureux en Chine et dans les pays émergents, annonçant le début de la fin des ravages causés par la récession. Concernant l'Algérie, le FMI prévoit un taux de croissance positif sur les années 2009 et 2010, avec un taux de croissance autour des 2% en 2009 alors que le PIB hors hydrocarbures devrait terminer l'année en cours à 9%. Pour 2010, la croissance du PIB de l'Algérie devrait s'établir entre 4% et 5% en 2010, selon les prévisions du Fonds. Après la survenue de la crise à la fin 2008, le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, avait rassuré à plusieurs reprises que l'Algérie, de par ses ‘'garde-fous'' financiers et monétaires, était en quelque sorte immunisée contre les effets de l'éclatement de la bulle financière mondiale. De son côté, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, avait soutenu que la loi de finances complémentaire de 2009 prévoyait des mesures de gestion de situations exceptionnelles comme l'impact de la crise économique mondiale. C'est ce qu'est venu confirmer le dernier rapport du FMI sur l'Algérie dans lequel il a réitéré que l'économie algérienne a été caractérisée, durant ces dernières années, malgré un contexte international difficile, par ‘'la bonne tenue de la croissance hors hydrocarbures, la maîtrise du taux d'inflation et la réduction du chômage''. Grâce à des ‘'politiques financières prudentes menées par l'Algérie, des réserves extérieures et une épargne budgétaire confortable ont été constituées et l'endettement extérieur a été maintenu à un niveau très faible'', notait le Fonds. En dépit de la baisse des recettes pétrolières, l'Etat entend non seulement maintenir ses grands efforts en matière de politique sociale et de lutte contre le chômage mais aussi de réunir les conditions d'une croissance plus forte et d'une plus grande création locale de richesses. Ainsi, la loi de finances et du budget pour 2010, à travers laquelle sera entamé le financement du prochain plan quinquennal 2010-2014 d'un coût de 150 milliards de dollars, prévoit des dépenses de 5.860 milliards DA caractérisées par une nette hausse des dépenses d'équipement et d'investissement, attribuant au gouvernement les mécanismes d'action nécessaires à la mise en oeuvre de ce programme quinquennal.