Alors que la corporation des praticiens de la santé publique a vivement dénoncé les déclarations du ministre tenues récemment à l'encontre de leur mouvement de grève, M. Saïd Barkat -vient de confirmer à partir de Constantine ces mêmes propos- qui avaient soulevé un tollé, lors du Salon du médicament générique. Selon l'APS, le ministre s'est montré jeudi dernier caté-gorique en affirmant qu'il «n'admettra jamais que la population soit l'otage de n'importe quelle organisation». Selon lui, dans le litige qui oppose les médecins à leur tutelle, la justice a tranché sur cette affaire il y a trois mois, jugeant la grève illégale, et «tout agissement contraire sera considéré hors la loi». Rappelons que le ministre de la Santé avait déjà tenu ces propos lors du Salon du générique, ce qui n'a pas été du goût des médecins grévistes. Le Conseil national de l'Ordre des médecins appelle à la fin de la grève Ces derniers avaient tenu à lui répondre dès le lendemain en organisant un point de presse et en lui réaffirmant leur détermination. Reste que ces déclarations de part et d'autre -et par presse interposée- ne règle en rien le conflit. Chacun campe sur ses positions. C'est l'impasse… Le président du Conseil national de l'Ordre des médecins a révélé vendredi dernier, selon l'APS, avoir demandé aux deux syndicats des praticiens de la santé publique et des praticiens spécialistes de la santé publique, en grève depuis plus de 3 mois, de «mettre fin» à leur mouvement. «Nous sommes solidaires avec les deux syndicats. Nous leur avons apporté notre appui. Toutefois, la situation s'est détériorée et nous leur avons demandé de mettre fin à leur grève», a-t-il développé. Par contre, le Conseil ne se désolidarise pas pour autant de ses collègues. Il demande aux autorités publiques d'éviter de prendre des sanctions contres les grévistes et les invite à prendre «sérieusement» en compte leurs revendications.