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Un enregistrement téléphonique fait partie des preuves à charge : Un avocat et une greffière accusés d'extorsion de fonds et d'escroquerie, devant la Cour d'appel d'Alger
Le procès en appel d'un avocat membre du Barreau d'Alger et d'une greffière accusés d'extorsion de fonds et d'escroquerie aura lieu mercredi prochain devant la Cour d'appel d'Alger, a-t-on appris de source judiciaire. Déjà condamné, en 2009, en première instance par le tribunal correctionnel de Bir Mourad Raïs, relevant de la Cour d'Alger, à une peine de 6 ans de prison en 2009 par le tribunal de Bir Mourad Raïs, l'avocat, incarcéré depuis, devra donc comparaitre à nouveau devant la justice, instance de 2e degré, en compagnie de sa complice, une greffière, condamnée, elle, à 5 ans fermes. Selon les faits consignés dans l'ordonnance de renvoi, c'est un justiciable, détenu à la période des faits, qui est au cœur de cette affaire. Selon l'acte d'accusation, l'avocat mis en cause, lors d'une visite rendue à son client dans l'établissement pénitentiaire, aurait exigé 40 millions de centimes en contrepartie de sa libération. Dans cette transaction, l'avocat aurait demandé cette bagatelle, dont la moitié était destinée, selon lui, à un magistrat exerçant au sein de l'instance de Bir Mourad Raïs, et auquel revient la décision de mise en liberté. Dans un premier temps, le justiciable s'exécuta en remettant les 20 millions à l'avocat par le biais d'un intermédiaire, lequel avait promis une rallonge de 20 millions quelques jours plus tard. Manque de pot pour l'avocat, le prisonnier, quelques jours plus tard, bénéficie d'une grâce présidentielle et est remis en liberté aussitôt. Par naïveté ou sur conseil prodigué, ce dernier se serait rendu auprès du magistrat pour exiger un délai supplémentaire pour remettre les 20 millions qui lui étaient destinés. Le magistrat aurait alors appelé l'avocat- sommant l'ex-prisonnier de s'expliquer par téléphone- sur la question des 20 millions. Pendant ce temps, le magistrat avait pris le soin d'enregistrer les échanges de propos et dont les 20 millions constituaient la teneur principale. C'est, note-t-on, la seule preuve détenue par la justice et sur laquelle a été fondée la condamnation de cet avocat, lequel, il sied de le dire, bénéficiait de la complicité d'une greffière, qui se disait être l'amie de l'avocat. Affaire à suivre…