Lundi, le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements (MIPI) a précisé les missions des structures du Plan national de développement des industries agroalimentaires (PNDIAA), plan adopté la semaine dernière, lors d'Assises nationales. Le directeur général de l'Intelligence économique des études et de la prospectives auprès de ce ministère, Mohamed Bacha, a précisé que «ces structures, qui seront mises en place d'ici à la fin 2010, constituent les instruments de pilotage de ce vaste plan lequel reflète l'ambition stratégique de l'Etat visant le renouveau du positionnement de l'Algérie le secteur des industries agro-alimentaires (IAA)». Il a détaillé que «le Conseil national des IAA constitue le point nodal de la stratégie nationale de développement de ces industries dans la mesure où il aura en charge de veiller à la mise en œuvre du plan d'action issu de ces assises et procédera à son évaluation périodique. Il aura également pour rôle de développer des synergies dans l'action gouvernementale et dans la mise en œuvre des politiques publiques destinées à encadrer le secteur agroalimentaire et l'élaboration d'un programme national de mise à niveau des entreprises activant dans le domaine». Le schéma du dispositif préconisé dans le cadre de la stratégie nationale de développement des IAA -est structuré- également autour de la création d'une délégation interministérielle des IAA. Cette structure aura pour mission d'animer et de coordonner les interventions en faveur du développement de la filière agroalimentaire, a indiqué la même source. L'autre instrument retenu a trait à la création d'un fonds spécial de soutien aux IAA (FSSIAA) d'une dotation initiale de 50 milliards de DA. «Le FSSIAA interviendra principalement pour soutenir des projets industriels structurants, des projets commerciaux à l'export, financer ou co-financer des projets d'innovation portés conjointement par des entreprises, des laboratoires et centres universitaires et la mise en place de technopoles dédiées aux IAA», a-t-il souligné. Il a, par ailleurs, précisé que «le FSSIAA n'accordera pas de subventions, mais veillera à la signature de contrats de performance avec les agriculteurs et les industriels». Concernant le centre technique industriel des IAA, sa création interviendra dans le cadre d'un appui de l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) dans l'objectif d'améliorer la compétitivité du secteur agro-industriel, de gérer sa mise à niveau et de monter des pôles de compétitivité. Par ailleurs, le représentant du MIPI a mis l'accent sur la place de l'entreprise privée dans la stratégie nationale de développement des IAA, qualifiant sa contribution de «fondamentale» pour la réussite de ce plan. Rappelons que ce plan, vise l'intégration de la production nationale et substitution aux importations, la promotion des exportations et positionnement des produits à l'international et le renforcement des compétences et des qualifications au niveau des IAA. Il a -pour principal objectif- d'accroître de 10 points la contribution des IAA dans le PIB industriel en la faisant passer de 50% en 2009 à 60% en 2014 et réaliser au moins 5.000 contrats Industriels-Agriculteurs par an. Il vise également à densifier le tissu industriel des IAA à travers la création de 500 entreprises au sein d'agropoles entre 2010 et 2014 et la création de 100.000 emplois jusqu'à 2014. L'autre objectif de ce programme est de mettre à niveau aux normes ISO un nombre de 500 entreprises relevant des IAA (dont 200 certifiées «ISO 22000») éligibles aux opérations d'exportation, de multiplier par 10 les exportations des IAA à l'horizon 2014 et de renforcer les capacités d'exportation (avec la création de 5 consortiums d'exportation à l'horizon 2014).