Après la coupure du chemin de wilaya (CW) 44, situé en amont de la ville de Mers El-Kébir par rapport à la côte, et qui débouche sur la Corniche supérieure via le lieudit «Aïn Khdidja», à cause d'un affaissement de terrain survenu à hauteur du faubourg de Haï Ouarsenis (ex Plateau Saint George), c'est au tour d'une autre connexion routière d'afficher «route barrée», à savoir le chemin vicinal (CV) 3 qui dessert plusieurs agglomération et autres hameaux longeant la route forestière qui serpente jusqu'au Fort de Santa Cruz, au sommet du mont Murdjadjou surplombant la ville d'Oran. Non pour travaux, mais, là également, à cause d'un glissement de chaussée. Un nième point noir qui date en fait depuis plusieurs mois et qui en dit long sur la désinvolture et le laisser-aller de la municipalité quant au volet «voirie», mais pas seulement. Faute d'intervention, ne fut-elle qu'à titre palliatif, cette dénivellation du sol située à hauteur du château d'eau, près du pont passant au-dessus d'une vallée sèche à l'endroit appelé par les riverains « la place des pins » en référence au jadis bosquet d'arbres centenaires dont il ne reste que quelques tristes souches, a fini par atteindre les dimensions d'un affaissement grandeur nature, où stagnent à longueur d'année les eaux de ruissellement et celles déversant des canalisations vétustes d'assainissement. Et là encore, ce sont des malfaçons caractérisées dans les travaux routiers qui en sont à l'origine. Malfaçons assorties, faut-il le dire, d'un manque d'entretien et d'un laisser-aller inouïs. Cette «retenue collinaire» représente carrément un point de disjonction entre le village de Sainte Clotilde et plusieurs pâtés de maisons et autres fermes longeant le chemin qui serpente dans la frondaison jusqu'à la chapelle de la Vierge Marie. Les habitants de part et d'autre, des agriculteurs pour la plupart, ne peuvent plus s'y aventurer avec leurs véhicules et leurs engins agricoles. Preuve de la détérioration avancée de ce tronçon, un convoi militaire fort de camions mastodontes s'est retrouvé piégé, des heures durant, il y a quelques jours dans ce terrain marécageux. Pourtant, ce point noir se trouve à un jet de pierre de la route CV 3 qui a été réhabilitée, il y a près d'un an, quoique de manière très palliative. Il suffisait alors pour l'APC de saisir cette opportunité de la DTP pour faire une petite extension des travaux afin d'intégrer ce point. Au lieu de quoi, on est resté les bras croisés et on a fini par rater le train. Une autre grosse occasion aurait permis de régler définitivement ce problème, et même beaucoup plus, pour peu que l'on ait, côté municipal, daigné faire un petit geste administratif, celui de proposer à la wilaya la rénovation de l'axe reliant Sainte Clotilde (Mers El-Kébir) et le fort de Santa Cruz, et ce, dans le cadre des préparations à la conférence internationale LNG16, puisque ce lot est une suite naturelle et logique des travaux ayant visé le réseau routier entre Sidi El-Houari et le Plateau de Moulay Abdelkader. «Les solutions existent, il suffit d'aller les chercher», tonne un citoyen de Haï Dada Youm.