La partie du massif rocheux surplombant la route de la Corniche fera bientôt l'objet d'un diagnostic général devant être établi par la Direction des travaux publics (DTP). Encore une fois, conséquences des précipitations (pourtant pas exceptionnelles) enregistrées ces deux derniers jours, des éboulements se sont produits et des rochers se sont détachés en amont des falaises de la RN2 (entre Mers El Kébir et Aïn El Turck). Au moment où cela s'est produit, la chaussée était heureusement vide. Cette information rapportée hier par les premiers chauffeurs de taxi de la ligne Aïn El Turck-Oran, a été confirmée par l'administration des travaux publics. Le risque sur les vies humaines est tellement important que cette étude prévue récemment requière une priorité absolue. Après une première phase d'identification des points vulnérables de la façade rocheuse, plusieurs solutions existent pour éradiquer le danger une bonne fois pour toutes. Hassane Zemali, chef de service, énumère trois procédés. Une première solution à la charge des miniers spécialistes consiste à provoquer délibérément, avec l'assistance de la protection civile et des agents de la circulation, la chute des rochers qui menacent de tomber ; une autre technique prévoit l'injection de béton pour consolider les fissures ; la plus simple consiste à border les falaises par un grillage protecteur. Les dernières pluies ont, par ailleurs, causé plusieurs désagréments à la circulation dans plusieurs endroits du réseau routier. Aussi, fallait-il attendre la journée d'hier, caractérisée par des conditions climatiques favorables, pour permettre aux équipes de travaux d'intervenir sur les sites concernés. Des moyens mécaniques (camions, niveleuses) et humains ont été dépêchés pour tenter de rétablir la situation. Plusieurs sites ont été signalés en vue d'une prise en charge immédiate. Ainsi, le chemin de wilaya n°20 reliant El Ançor à l'autoroute de Aïn El Turck, a enregistré des coulées de terre considérables ayant perturbé la circulation. Du côté de Saint-Rock, la pluie a charrié d'énormes quantités de boue. La même situation est vécue au centre ville de Aïn El Turck où le curage des ouvrages d'assainissement ne s'est pas effectué de manière optimale. Le réseau d'assainissement de cette localité (en phase de rénovation) n'a, en plus, pas été conçu pour la taille actuelle de l'agglomération ; les eaux pluviales ne sont pas, de ce fait, suffisamment drainées. Hormis les zones inondables, comme le giratoire de Bir El Djir et le rond-point El Morchid, les services de la DTP ont également signalé l'affaissement de la tranchée située devant l'hôpital des cancéreux, sur la route de Misserghine. Autre point noir signalé en plein centre ville d'Oran : l'état des ruelles qui ont connu, ces derniers temps, des travaux de rénovation ou d'installation de divers réseaux (électrique, de gaz, de téléphone, etc.) A ce sujet, un appel est particulièrement lancé aux entreprises concernées, mais aussi à la collectivité, pour une remise en état complète de la chaussée car de véritables trous ont été creusés après le passage de la pluie.