L'agence nationale du sang est désormais l'unique opérateur du sang en Algérie. Un nouveau décret exécutif organise d'une manière pyramidale la collecte du sang en s'appuyant sur une stratégie de décentralisation de la gestion, a déclaré hier matin le DG de l'agence nationale du sang, Dr. Kamel Kezzal. «Les centres de transfusion sanguine (CTS) des établissements hospitaliers n'auront dans l'avenir qu'un rôle de collecte de sang et de distribution de produits sanguins. Les centres de wilaya, dotés de tous les moyens, auront la charge de tout gérer. Y compris le transport du sang vers les hôpitaux. Ceux-ci n'auront plus à recruter des donneurs de sang mais à donner le sang aux malades», a-t-il affirmé. L'agence nationale du sang chapeaute aujourd'hui 12 centres régionaux réalisés dans le cadre du dernier programme quinquennal. Douze autres antennes seront construites d'ici 2014 pour assurer une couverture optimale du territoire national. Questionné sur l'enveloppe financière mobilisée pour la réalisation de ces 12 nouvelles antennes régionales, il a rétorqué : «nous avons reçu 100 millions de dinars pour les études et 80 millions de dinars pour les réseaux informatiques. L'enveloppe ne sera déterminée qu'en 2011, après l'achèvement de toutes les études». L'agence va également mettre en place dans chaque établissement hospitalier une banque de sang. Elle ambitionne ainsi à installer d'ici deux ans 200 banques de sang. «Nous nous sommes fixés l'échéance 2012 comme période de transition afin de faire l'inventaire des moyens humains et matériels pour les transférer vers notre agence», précise-t-il. L'agence prévoit aussi de se doter de 24 véhicules de collecte de sang en 2010 et 2011. Ces véhicules seront dispatchés sur les wilayas qui accusent un déficit en moyens de collecte. La moitié des wilayas du pays ne dispose pas de véhicules de collecte de sang. 400.000 dons durant l'année écoulée Le DG de l'agence nationale du sang a révélé, par ailleurs, que les CTS ont collecté l'année dernière 400.000 dons de sang. Le nombre des donneurs de sang a ainsi doublé en dix ans. Il a toutefois concédé que ce nombre reste insuffisant pour couvrir tous les besoins. «Il y a un effort de sensibilisation à mener pour augmenter le nombre de donneurs. On constate souvent que les citoyens ont peur de donner leur sang», a-t-il regretté. Le Dr Kamel Kezzal a insisté particulièrement sur la nécessité d'augmenter les délais de conservations des poches de sang.