Stratégie n La priorité est à la collecte hors hôpital, d'où le programme de construction de centres de transfusion sanguine en cours de réalisation. Sur les 12 centres prévus à l'horizon 2010, 3 sont aujourd'hui opérationnels, alors que 7 autres le seront avant la fin de l'année en cours, apprend-on auprès du DG de l'Agence nationale du sang. Ce programme, d'une valeur d'un milliard 672 millions de dinars, devrait être relayé par un autre qui s'étalera jusqu'à 2014, selon le Dr Kamel Kezzal. Invité hier sur les ondes de la Chaîne III, le Dr Kezzal a indiqué que l'objectif de ce dispositif est d'atteindre une autosuffisance en produits sanguins dans une sécurité transfusionnelle. Le programme national du sang prévoit dans ce cadre l'acquisition de nouveaux véhicules de collecte et des moyens matériels en vue de favoriser la collecte hors hôpital. Ce qui renforcera, de l'avis de l'intervenant, le parc actuel de véhicule aussi bien en termes de collecte que de transport du sang. Evaluant le don du sang en Algérie, l'orateur annonce le chiffre de 400 000 dons à travers le territoire national, contre 250 000 en l'an 2000. Une évolution appréciable bien qu'elle reste «insuffisante», estime le Dr Kezzal qui tient à signaler «l'hétérogénéité chez nos donneurs». La collecte pourrait en revanche être meilleure avec «l'application de l'intersectorialité dans le domaine», a-t-il ajouté. Il parle de l'instauration d'un réseau du sang coordonné avec comme opérateur exclusif l'Agence nationale du sang. «La création de 12 agences régionales dont la mission principale est de chapeauter plusieurs wilayas rendra plus active la coordination entre wilayas», estime t-il. Outre la mise en place de ces infrastructures, le département d'Ould Abbas compte mettre en place tous les moyens à même de se «rapprocher du donneur de sang pour un don occasionnel et régulier», affirme le DG de l'Agence nationale du sang. Evoquant le problème souvent mis en relief dans ce contexte et qui est lié à la séparation du sang en plaquettes et en plasmas, le Dr Kezzal rappelle, chiffres à l'appui, que de grands progrès ont été consentis dans ce volet. Alors que la séparation du sang était à peine de 20% en l'an 2000, elle atteint en 2010 les 90%. Pour atteindre la satisfaction, le Dr Kezzal ambitionne de voir dans chaque wilaya un centre de collecte et une banque de sang pour chaque hôpital. «Le transfert des produits sanguins de centres de wilayas aux hôpitaux générera une meilleure fluidité dans ce secteur», a-t-il affirmé. Les conditions de transfert seront, elles aussi, améliorées avec l'acquisition de 14 véhicules de collecte cette année et 9 autres l'année prochaine.