L'économie nationale dépend de la performance de la chaîne de transport maritime, mais le système portuaire algérien est désormais considéré par les économistes comme un frein réel pour notre pays. Le désinvestissement dans ce secteur a laissé les établissements portuaires à la traîne. La rencontre-débat qui sera organisée demain, à l'Ecole supérieure algérienne des affaires (ESSA), Pins maritimes, par le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (CARE), sera consacrée pour décortiquer le système portuaire algérien dans le but bien précis de sortir avec des recommandations à transmettre aux autorités concernées. Ce séminaire ayant pout thème «Quelles perspectives pour le système portuaire algérien?» sera animé par Abdelkader Boumessila, consultant et ancien Président Directeur Général de l'Entreprise Portuaire de Bejaia. Le conférencier va aider l'assistance à comprendre les rouages du système portuaire algérien. Il devra proposer, en se basant sur son expérience professionnelle, une projection des perspectives des établissements portuaires en Algérie. Abdelkader Boumessila va s'attarder notamment sur les causes du déphasage du système portuaire algérien dans un monde où 90% des échanges commerciaux se font par voie maritime. L'évolution du concept de logistique et les mouvements de la planète portuaire seront deux autres thèmes examinés par les professionnels lors de cette rencontre. La quasi-totalité des échanges extérieurs de l'Algérie passe par les infrastructures portuaires, ainsi l'approvisionnement du pays dépend du secteur maritime à 96%. Le système portuaire algérien a connu dans son évolution et développement plusieurs phases et modes d'organisations et d'administration de ses activités toute en suivant une politique libérale qui limite à l'Etat ses interventions dans le domaine et encourage le privé à prendre l'initiative. A l'heure des autoroutes maritimes, l'Algérie a opté pour une politique d'investissement et de modernisation des ports qui s'étale jusqu'en 2015. La priorité est accordée au port d'Alger. L'Etat a cependant investi uniquement dans les ports pétroliers au détriment des ports multifonctionnels qui enregistrent un retard important et difficile à rattraper.