L'Algérie organise mal ses exportations. La labellisation des produits «made in Algeria» reste absente, même pour la célèbre «Deglet Nour» qui est commercialisée sous de labels étrangers. Jacques Rechenmann, le représentant du programme « Optimex », censé aider les PME à exporter leurs produits, a déploré le fait que la datte algérienne, notamment la «Deglet Nour», soit vendue à l'étranger sous des labels autres que ceux de son pays d'origine. En somme, l'exportation des produits agroalimentaires algériens vers les marchés étrangers nécessite de larges campagnes de marketing, financées dans un premier temps par l'Etat, a estimé, hier à Alger, un expert du programme de relance des exportations hors hydrocarbures «Optimexport». Jean-Jacques Rechenmann a indiqué, lors d'un séminaire intitulé «panoramas sectoriels à l'international, filière agroalimentaire», que l'État devrait allouer des budgets conséquents dans le cadre d'une politique nationale de promotion de la production algérienne à l'international. S'adressant à une assistance composée essentiellement de représentants des PME concernées par le programme, il a expliqué que cette politique consisterait à aider les PME à faire connaître leurs produits au niveau des marchés étrangers, notamment ceux d'Europe, du Maghreb et d'Afrique. «Les produits agroalimentaires algériens ne sont pas commercialisés actuellement en Europe non pas parce qu'ils ne possèdent pas la qualité requise mais parce qu'ils sont méconnus par les distributeurs et consommateurs de ce continent», a-t-il expliqué. Dans ce contexte, il précise que l'existence d'un organisme fédérateur, tel que l'Agence nationale de Promotion du commerce extérieur (Algex), contribuera efficacement à l'élaboration et la mise en application de cette politique nationale qui nécessite l'implication de l'ensemble des opérateurs économiques privés et publics.