Selon M. Ali Hached, conseiller du ministre de l'Energie et des mines, le marché mondial du gaz naturel connait une mauvaise passe qui devrait durer encore, au moins,4 ou 5 ans. ‘'Il faut au moins 4 à 5 ans avant que la demande mondiale en gaz naturel ne retrouve son niveau de 2007'', a déclaré à l'APS M. Hached. Une reprise tant attendue qui dépend selon lui de la reprise économique mondiale qui ‘'devrait se poursuivre avec des taux de croissance raisonnables''. Le constat de l'expert, fait suite selon lui à l'étude initiée par l'Algérie pour évaluer le bilan offre/demande de gaz naturel à moyen terme (jusqu'en 2015) sur les principaux marchés de consommation dans le cadre du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG). L'étude dénote à ce sujet, que le marché mondial du gaz a connu de ‘'grands changements'' ces derniers mois qui ont fait qu'actuellement, l'offre de Gaz dépasse la demande. Les prix du gaz dans les marchés des contrats spot et à terme ont en conséquence reculé à de ‘'faibles niveaux''. Ce qui ne fait évidemment pas l'affaire des pays producteurs. Vers la fin des contrats à long terme ? Conséquence du déséquilibre criant entre l'offre et la demande de Gaz, l'expert a estimé, dans ce contexte, que les contrats d'exportation de gaz naturel à long terme sont menacés. En effet, ces contrats à long terme déterminent des prix et des niveaux d'exportation fixes. Pas très encourageants pour les acheteurs à qui le marché offre un large choix à des prix inférieurs à ceux stipulés dans les contrats à long terme. ‘'Les consommateurs préfèrent acheter le volume minimum stipulé dans les contrats et acquérir le reste sur le marché spot où l'offre dépasse largement la demande et où les prix sont très bas'', a-t-il expliqué. Les pays exportateurs condamnés à réagir M.Hached a estimé en outre que le FPEG devrait réagir aux mutations du marché gazier mondial et proposer des solutions. Un équilibre est indispensable entre l'offre et la demande, ainsi que le développement d'une stratégie visant à activer la coordination entre les Etats membres dans ce forum. A noter que les principales conclusions de cette étude seront débattues lundi par les ministres en charge de l'Energie des Etats membres du FPEG à l'occasion de la tenue de la 10è session de ce forum.