Les festivités de l'inauguration de la 16ème Conférence du GNL (gaz naturel liquéfié) ont démarré, avant- hier, à 18 heures, sous les rituels coups de baroud des cavaliers de la fantasia. Une ribambelle de jeunes filles parées des atouts du folklore attendaient les délégations étrangères qui passaient sur le tapis rouge déroulé spécialement pour l'occasion. Le «Brouhaha» des baroudeurs mêlés aux sons saccadés des karkabous et aux cris tridents des gyrophares se faisaient entendre dans tout Oran. Toutefois, derrière ce décor sentencieux, les vrais travaux inscrits dans le programme du GNL 16, à savoir les conférences ne se sont pas déroulées comme prévu. En effet, selon le propre aveu du vice-président du comité GNL16 programme, Alain Goy, «sur les 47 conférenciers enregistrés au programme du GNL 16, seulement 5 sont arrivés à Oran». La cause du désistement de ces conférenciers est la paralysie des aéroports européens qui ont fermé à cause des émanations du volcan islandais. Les organisateurs ont été contraints alors de trouver des solutions palliatives et d'appeler les experts, déjà présents en Algérie pour «boucher les trous». En fait, c'est tout le programme qui a été raccourci, prévu sur quatre jours, il se déroulera sur deux jours seulement. Coté officiel algérien, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. En effet, Chakib Khelil, le ministre de l'Energie et son Pdg de Sonatrach ont affirmé, hier, lors du lancement du GNL, qu'en somme «les travaux ne subiront pas beaucoup de changements et que tous les invités importants ont déjà regagné Oran». Etayant leurs propos par l'information portant affrètement de deux gros avions en provenance de Marseille qui ont acheminé des centaines de délégués coincés dans les aéroports de Barcelone et d'Alicante. D'après des sources concordantes auprès de la Direction de l'EGSA (gestionnaire de l'aéroport d'Es-Sénia), une dizaine de personnes ont atterri, avant-hier, sur le tarmac de l'aéroport d'Es Sénia, contredisant les déclarations des organisateurs. Les mêmes sources avancent qu'environ 800 personnes sont arrivées ce dimanche. De son côté, l'APS a rapporté que 3000 délégués sur les 4000 enregistrés au GNL sont bel et bien arrivés à Oran. Fait qu'on n'a pas pu confirmer chez les organisateurs. Hier, les sessions plénières où des ateliers se sont déroulés, se sont tenues même si le leurs durées ont été écourtées. Dans le programme initial du GNL 16, les conférences traitaient des thèmes avant-gardistes dans le domaine du GNL, de tout ce qu'il y a de nouveau et de mieux dans les techniques de l'industrie du GNL. Ces conférences sont assurées par des experts émérites dans le domaine de l'industrie gazière. «Grâce à la flexibilité des organisateurs, un nouveau programme a été confectionné et, ensemble, on va essayer de faire en sorte que tout ce qui était prévu se fera», a déclaré Ernesto Anadon, président du comité directeur du GNL16, qui voit là «une excellente occasion de travailler en réseau pour affiner les connaissances et analyser les nouvelles innovations dans le domaine du gaz». En conclusion, le GNL 16 s'est déroulé en fanfare malgré les aléas naturels et le retard de réalisation de certaines structures annexes. Les eaux usées sont évacuées directement en mer, en bas du Centre des conventions d'Oran, en attendant que les ouvriers du maître de l'œuvre, l'espagnole OHL, terminent les travaux. Alerte environnement !