L'avenir est dans les énergies renouvelables. L'Algérie veut mettre à profit l'expérience des pays de la rive nord de la Méditerranée pour le développement des énergies vertes essentiellement dans le solaire, dont le potentiel de notre pays représenterait, selon des études indépendantes, dix fois la consommation mondiale en énergie. La première conférence ministérielle des pays de la Méditerranée occidentale sur «l'environnement et les énergies renouvelables», inscrite dans le cadre du dialogue des 5+5, sera consacrée pour lancer un plan solaire méditerranéen, a annoncé, hier matin, sur les ondes de la chaîne III, Ahmed Chikouche DG de l'Unité de développement des équipements solaires (UDES) de Bousmaïl et également responsable du module énergies renouvelables de la conférence ministérielle des 5+5. «Nous voulons profiter de ce cadre d'échanges pour perfectionner nos programmes de recherches dans le domaine des énergies renouvelables (…) Les pays de la rive nord de la Méditerranée détiennent une grande expérience en la matière, à l'exemple du Portugal qui a mis en place l'une des plus grandes centrales photovoltaïques au monde. La réunion d'Oran devra annoncer le lancement d'un plan méditerranéen pour le développement de l'énergie solaire», a-t-il affirmé. Le cadre des 5+5 regroupe les pays de la Méditerranée occidentale, à savoir le Portugal, l'Espagne, Malte, la France, l'Italie, la Libye, la Tunisie, l'Algérie, le Maroc et la Mauritanie. L'Algérie et l'Espagne coprésideront les travaux de cette réunion décidée à l'issue de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays des 5+5 en avril 2009 à Cordoue en Espagne. La lumière sera mise sur des questions ayant trait à la préservation de l'environnement, notamment la pollution marine et la protection du littoral ainsi que l'avancée du désert. «Le comité des experts, qui a préparé la réunion, a revendiqué un véritable transfert de technologie à travers la mise en place de programmes communs de recherche scientifique, de développement technologique et de formation de personnels. Le concept est accepté, reste à définir les mécanismes», a-t-il signalé. Un programme national des énergies renouvelables «Nous avons défini un programme national des énergies renouvelables et ses objectifs. Il y a d'abord la fabrication des plaquettes de silicium, ensuite le développement des équipements des énergies renouvelables (…) mais il n'y a pas que le solaire. Nous voulons développer l'éolien, la thermodynamique et la géothermie aussi», a-t-il précisé. Ahmed Chikouche a beaucoup de projets pour l'avenir, tels que la création d'une technopole des énergies vertes dans la wilaya de Tipaza, la concrétisation du projet des 21 villages solaires pour le compte de la Sonelgaz et la vulgarisation de l'énergie solaire domestique. Il a regretté, toutefois, l'absence d'un cadre juridique pour se lancer dans l'utilisation domestique de l'énergie solaire. «Il nous faut désormais un cadre réglementaire pour encourager l'énergie solaire domestique», a-t-il insisté. Il est à rappeler que le gouvernement a consacré un (1) milliard de dinars pour le programme national de développement des énergies vertes.