Le tribunal d'Annaba a jugé, dimanche 2 mai, Fellah Hacène ex Vice-Président de l'Assemblée Populaire de Wilaya et homme d'affaires spécialisé dans la récupération des déchets ferreux qui était en détention provisoire depuis plus d'une année. L'ex vice-président de l'APW de Annaba, est mis en cause dans une affaire de fraude, évasion fiscale, trafic d'influence, abus de biens sociaux et corruption. Parmi les plaignants, on note, les directions des Douanes et des Impôts d'Annaba et Tarf. Elles se disent victimes d'un préjudice de 12 milliards de Dinars, une accusation que le prévenu a toujours rejetée. Selon le journal électronique TSA, tout au long de l'instruction de cette affaire, aucune des victimes n'a demandé une ordonnance de saisie-arrêt sur les biens de l'accusé en Algérie et dans différents pays d'Europe et du Golf. Cependant, son interpellation et son arrestation ont valu à de hauts responsables locaux des assignations à résidence. Toujours selon la même source « Bien que plusieurs fois cités par le mis en cause durant l'instruction pour avoir bénéficié de ses largesses, un wali, un député, un chef de Sûreté de wilaya, un commissaire principal et un magistrat n'ont pas été entendus par le juge d'instruction». Ceci n'a pas été le cas de neuf autres co-accusés placés sous contrôle judiciaire et du directeur d'une filiale de l'entreprise Sider sous mandat de dépôt depuis mars 2009. Dans cette affaire seront entendus à la barre des témoins à charge et à décharge, une trentaine de personnes en relations étroites d'affaires avec le principal accusé, selon des sources judiciaires. Rappelons que dans le rapport d'enquête établi par les éléments du Centre Territorial de Recherches et d'Investigations (CTRI), sont également cités des cadres indiens de la société algéro-indienne ArcelorMittal. Selon TSA, «ces derniers avaient précipitamment quitté l'Algérie au lendemain de l'interpellation et l'arrestation par le CTRI de Hacène Fellah.». Dans cette affaire, ni ArcelorMittal El Hadjar et encore moins son associé algérien le groupe Sider ne se sont constitués parties civiles. Ceci a induit le collectif des avocats de la défense et s'interroge sur le bien fondé des poursuites engagées à l'encontre de leur client.