Pour la deuxième année consécutive, une campagne de sensibilisation au bruit est lancée à l'université d'Oran. S'étalant sur trois mois à partir du mois d'avril, cette campagne est chapeautée par le Dr. Djamila Boutaleb, maître de conférences à l' ILE. Pour ce faire, un dépliant a été élaboré et va être distribué aux étudiants. Ce dépliant permet, dans le cadre de ces enseignements de linguistique et de phonétique, d'établir en premier, le lien entre langage et bruit. L'autre objectif de cette campagne est de présenter le bruit en tant que nuisance sonore, véritable enjeu de santé publique. Aussi, et selon le Dr. Boutaleb, il est démontré en neurosciences que le bruit peut engendrer une gêne auditive, des troubles de comportement et des difficultés d'apprentissage comme la fatigue, l'agitation, l'absence de motivation et d'écoute etc.., sans oublier de mentionner que chez les jeunes ces risques auditifs sont aussi liés à la pratique de musiques amplifiées de façon durable. Dans ce dépliant nous pouvons retenir quelques recommandations comme « parler sans crier» «se déplacer sans bruit», «déplacer les objets sans bruit», «éviter la musique trop forte», «éviter le port prolongé du baladeur», «éviter toute exposition au bruit» et «éviter les bavardages durant les cours». Par ailleurs, il faut savoir que l'absence de dépistage ne permet pas de d'évaluer l'impact de la surdité que ce soit chez l'enfant ou chez l'adulte. On parle d'une moyenne de 900 nouveaux cas de surdité profonde enregistrés chaque année chez les enfants en Algérie, selon le professeur en ORL Djennaoui. Aussi et selon le même professeur, une enquête a été réalisée en 2002 sur un échantillon de 250.000 familles. Cette enquête a permis de recenser 75.600 handicapés auditifs.