Très en vogue en Amérique latine, la méthode de non-laboure n'en est qu'à ses balbutiements en Algérie. Elle consacre pourtant des avantages certains pour les agriculteurs du monde entier, et leur permet de faire des économies substantielles. Peu connue, la technique dite de non laboure, consiste simplement à semer sans retourner la terre. C'est à l'initiative de l'Institut technique des grandes cultures, que des journées d'étude sur la méthode ont été organisées tout au long de la semaine dernière et jusqu'à Mercredi dans la wilaya de Sétif. Plusieurs pays dont la perspective est à dominante rurale y ont pris part à l'événement l'image de l'Espagne et du Portugal. Le rendez-vous a permis en outre de faire un travail de vulgarisation de la méthode auprès des principaux acteurs de la filière. Surtout qu'en Algérie, son taux d'application n'est que de 0,3% (1600 à 1700 HA). Infime pour des résultats aussi probants, a expliqué M. Zrida Directeur de l'Institut des grandes cultures invité Jeudi sur les ondes de la Radio chaine 3: Préservation des sols, augmentation de leurs rendements et de leurs fertilités, enrichissement en matière organique, sans oublier que la méthode permet la rétention de l'eau, conséquence oh combien avantageuse en agriculture. M. Zrida, Directeur de l'Institut technique des grandes cultures plaide pour son emploi à grande échelle. Au moment ou le pays est parvenu à des résultats inespérés en production agricole, et ambitionne désormais, fort de ces résultats à atteindre son autosuffisance alimentaire, cette nouvelle façon de faire, élargie et développée, pourrait selon le responsable multiplier nos résultats en termes de productions. D'ailleurs à l'étranger, la méthode nourri déjà un véritable engouement, y compris à nos portes. La Tunisie par exemple, lui dédie pas moins de 12 mille hectares. Au Maroc, ou le secteur agricole est essentiel pour l'économie du pays, ce sont 7 mille hectares qui lui sont dévoués. 15 millions d'hectares au Brésil qui tire sa principale richesse des cultures, et 50 à 60 millions d'hectares dans toute l'Amérique latine. L'Algérie prête à y mettre les moyens Seul bémol qui pourrait faire hésiter les agriculteurs, la technique requiert un investissement en équipement (semencier). L'appareillage coûte dans les 3 millions de Dinars, mais les économies qui en proviennent sont très intéressantes. «Pas de travail du sol, pas de laboure. Juste un passage pour éliminer les mauvaises herbes «a insisté M. Zrida. Grâce à une pluviométrie généreuse l'année dernière, quelque 62 millions de quintaux ont été produits avec cette méthode. D'autant plus que les pouvoirs publics ont décidé de mettre les moyens pour faire éclore la filière agricole. Pour peu que le ciel soit de la partie.