Le festival national de musique Diwane de Bechar, inauguré mardi dernier est incontestablement l'espace de valorisation et de promotion de cette expression musicale et chorégraphique séculaire, ont estimé les participants à la manifestation. Ils relèvent également que « l'institutionnalisation de ce festival par le ministère de la culture est la preuve que ce genre musical est un pan très important de la culture nationale et cette manifestation un moyen très efficace pour sa pérennisation ». Pour sa part, chef de la troupe Gnaoua El Ouaha de Bechar a assuré, que « le festival de Bechar est devenu un rendez-vous incontournable pour les musiciens du genre Diwane ». Signalons qu'en marge des représentations artistiques, plusieurs autres activités sont organisées dans le cadre de ce festival, notamment des expositions sur les instruments de musiques populaires et l'artisanat traditionnel, en coopération avec la chambre locale de l'artisanat et des métiers, ainsi que des conférences-débats sur le thème générique de «la Sémiologie du Corps». En effet, un cycle de conférences-débats placées sous le thème générique de la « sémiologie du corps », a été organisé à la maison de la culture de Bechar, en marge des manifestations artistiques du 4ème festival national de la musique Diwane qui s'est clôturé hier. Ces conférences, animées par des chercheurs et psychologues des universités de Bechar et Constantine, ont porté sur divers aspects de l'expression corporelle dans les danses et rites Diwane. Un chercheur de l'université de Bechar a estimé que le Diwane, à travers ses différentes danses et chorégraphies exécutées dans des lieux sacrés ou profanes, tel le cas du festival de Bechar, sont des tableaux artistiques reflétant le vécu des premiers fondateurs de ce genre au 7ème siècle, et constituent un espace propice pour l'expression corporelle. Il a souligné que « La résistance de ce genre musical aux aléas du temps est une preuve que ces pratiques musicales et chorégraphiques sont partie intégrante des cultures populaires du pays.». Signalons que ce cycle de conférences-débats, très suivi par un public composé de musiciens et d'étudiants a pour but selon le commissaire du festival en l'occurrence M.Hocine Zaidi, d'instaurer une meilleure connaissance académique des pratiques rituelles, musicales et chorégraphiques du Diwane, et ce, dans le cadre des efforts de préservation de cet héritage culturel.