Des solutions peuvent être apportées pour des dossiers difficiles dont «les revenus sont très élevés», dans le cadre du crédit immobilier, hormis la bonification, selon une source bancaire. En effet, «un taux d'endettement de 50 % est accepté pour un client dont les revenus sont très élevés», cite cette source en précisant que «l'appréciation est laissée au Comité de crédit des banques de tolérer un taux de financement plus élevé dès lors que les revenus de l'emprunteur et ou du co-emprunteur sont élevés et permettent des remboursements de mensualités élevées». Par contre, selon lui, «les banques ne font pas preuve de plus de fermeté au niveau de leur politique tarifaire, consentant même, dans certains cas à diminuer sa marge bénéficiaire (taux préférentiels accordés aux bénéficiaires de crédits entrant dans le cadre de convention conclue avec elle), et contrairement aux taux édictés par la Banque d'Algérie». Il ajoutera qu'il est toutefois «fort probable que les banques, auront à l'avenir à renforcer leurs conditions tarifaires avec les clients qu'elles auront noté à risque, ou qui présentent moins de potentiels de résultats et de revenues pour la banque». Une analyse très approfondie des demandes de prêts soumis par les particuliers est faite notamment dans leur volet «revenus» de l'emprunteur et où du co-emprunteur s'il y a lieu qui sont évaluées en fonction du risque et du potentiel « Reste à vivre», a précisé ce banquier qui souligne qu'un «dossier dont le fonctionnement du compte n'est pas sans faille, comme par exemple l'interdit de chéquiers est refusé comme pour tout dossier dont la garantie objet du financement est déjà hypothéquée en premier rang au profit d'une autre banque ». Les banques publiques ont débuté l'application du crédit bonifié depuis une dizaine de jours, alors que les banques étrangères qui sont intéressées par son application ne l'ont fait que deux jours plus tard. Seule BNP Paribas a commencé l'opération par la réception des dossiers. Il persiste néanmoins un accord avec le Trésor public pour compenser les banques à travers le fonds spécial affecté dans ce sens. Un arrêté devra sortir dans les jours qui suivent pour déterminer la nomenclature des recettes et des dépenses imputables sur ce compte. Pour les banques publiques, la première banque qui a commencé à appliquer ce taux de bonification n'est autre que la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (CNEP), qui semble très avancée sur l'opération en attendant l'arrêté, selon des sources bancaires. Pour sa part, la Banque Nationale d'Algérie (BNA) aurait ficelé bon nombre de dossiers déjà déposés auprès de ses agences. A ce propos, notre source dira : « Il ne sont concernés par la bonification que les dossiers déposés à partir de la date de sortie de la Loi de finances complémentaire 2009». Il est à signaler tout de même, selon le banquier, qu'il ne s'agit pas de la première bonification mis en place. Pour rappel, Abderrahmane Benkhelfa, délégué général de l'Association des établissements bancaires et financiers (ABEF), avait parlé d'une quinzaine d'établissements bancaires en activité sur la place d'Alger, sont intéressés par ce taux bonifié.