C'est à partir de Téhéran en marge du sommet du G15, que le président de la République sort pour la première fois de sa réserve pour déplorer les conditions «exorbitantes» imposées aux pays en développement candidats à l'accession à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). « Nous déplorons la volonté d'imposer aux pays en développement candidats à l'accession à l'OMC des conditions exorbitantes non exigées des pays membres même développés. Nous rejetons l'argument que tel serait le prix à payer par les pays en développement candidats pour leur retard, un retard qui leur a été imposé et qu'ils n'ont pas voulu», a souligné le président Bouteflika dans un discours prononcé lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres du G15, a indiqué l'APS. Cette intervention du Chef de l'Etat intervient à la veille de la renégociation des accords avec l'UE et les derniers rounds avec l'OMC, prévus le 15 juin. Pour rappel, l'Algérie tente d'obtenir depuis des dizaines d'années l'adhésion à l'OMC, mais la demande algérienne bute sur les conditions imposées par les pays de l'Union Européenne, notamment celles liées à la libéralisation des prix des carburants, l'ouverture du champ audiovisuel et la levée des barrières à l'importation de services. Le ton est donc donné.