Dix entreprises publiques mettront en place leurs cellules de veille stratégiques, a fait savoir hier à Alger le directeur général de l'Intelligence économique auprès du ministère de l'Industrie et de la promotion de l'investissement (MIPI), Mohamed Bacha, en marge du 4ème colloque international d'Intelligence économique. Il s'agit entre- autre de Saïdal, l'Entreprise de production de matériels de travaux publics (ENMTP) et le Groupe des entreprises du Ciment (GICA). C'est, que Le DG dira : «Nous sommes entrain de travailler avec une dizaine d'entreprises pour la mise en place de cellule de veille comme Saïdal, ENMTP et GICA ». Il expliquera, cependant, que c'est complexe car à l'intérieur de la cellule de veille plusieurs métiers difficiles sont à constituer. Comme il faudra former les compétences et maîtriser des outils. Il notera que les seules les grandes entreprises qui possèdent les capacités d'avoir leurs propres cellules de veille. C'est pourquoi vu que les entreprises algériennes, à l'exception de Sonatrach, Sonelgaz et trois autres entreprises, dans leur majorité sont de taille moyenne, selon les standards internationaux, il a été proposé une «mutualisation » de la veille stratégique. Dans ce sens, le MIPI est en discussion avec la chambre algérienne de Commerce et d'Industrie (CACI) avec laquelle il a une convention de partenariat, pour «un cycle de formation et de sensibilisation des entreprises algériennes (publiques et privées) par région en leur proposant des formules d'association soit au niveau des structures des chambres de commerce de wilayas, soit par la création d'entités qui travailleraient de manière coopérative pour l'ensemble des entreprises qui serait un bureau d'étude de veille soit sectoriel, soit national en fonction de différentes entreprises et nous pourrions imaginer un système d'actionnariat de ces entreprises dans ce bureau d'étude qui travaillerait pour eux dont elles assumeraient en tant qu'entreprises la fourniture d'un cahier des charges ou un plan de charge pour qu'il fonctionne ». Une piste de travail car l'IE est une «culture» à encrer dans les mentalités des algériens et notamment les chefs d'entreprises. Dans le cadre de la loi de Finances 2010, un dispositif budgétaire a été adopté pour la mise en œuvre de l'Intelligence économique en Algérie. Il est à rappeler qu'une trentaine de cadres d'entreprises nationales sélectionnés par le MIPI suivent actuellement une formation à l'Université de la Formation Continue (UFC), à Alger pour obtenir un « diplôme de post graduation spécialisée ». Une autre convention a été également signée par le MIPI avec l'Université de Batna et d'autres suivront, a-t-il annoncé. Il demeure «beaucoup de travail à réaliser pour renforcer ces entreprises et faire en sorte qu'elles deviennent plus fortes et plus puissantes ». Il faut dire que « l'IE doit s'adapter à la culture, à l'environnement et aux besoins de chaque pays car on ne peut faire du copier- coller dans l'IE », selon Alain Juillet, ancien commissaire de l'Intelligence économique en France, présent à cette 4ème édition du colloque sur l'IE.