Photo : Horizons. «La convention signée entre le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements (MIPI) et l'université Hadj-Lakhdar de Batna se veut une opération pilote en intelligence économique (IE) développée avec le secteur de l'Enseignement et de la Recherche scientifique», a déclaré, hier, M. Mohamed Bacha, directeur général de l'intelligence économique, des études et de la prospective auprès du MIPI, lors de l'ouverture des travaux de la «journée d'information sur l'intelligence économique et la veille stratégique en direction des cadres des institutions» organisée au siège de l'Agence algérienne de commerce extérieur (Algex). La rencontre, placée sous l'égide de M. Abdelhamid Temmar, a été marquée par la présence de M. Mohamed Bennini, DG d'ALGEX, d'experts français et de nombreux cadres représentant différentes institutions nationales. Pour M. Bacha, il s'agit de jeter les jalons d'une démarche visant à exploiter de manière organisée et systématique les compétences nationales et les ressources humaines dans le domaine de la formation, les études et le consulting au profit des entreprises. Il est prévu ainsi de développer et d'enseigner, selon les clauses de la convention, le master en intelligence économique (IE) durant l'année universitaire 2010/2011 d'une part, d'identifier les compétences locales disponibles par un recensement exhaustif des experts et des chercheurs de l'université de Batna. D'autres conventions ont été signées en outre avec d'autres institutions comme l'UFC et la CACI pour le développement de l'IE dans les secteurs de la formation et industriel ainsi que la mise en place de systèmes d'intelligence territoriale. « Cette dernière convention constitue un cadre approprié d'organisation de séminaires de formation des cadres d'entreprises et à la mise en place des cellules de veille en entreprises, ainsi que le développement accéléré des relations Entreprises-Universités-Centres de recherche -Collectivités locales», a-t-il expliqué la stratégie du MIPI qui est pratiquement le seul ministère qui a installé une direction de l'IE. Faut-il en outre souligner la mobilisation des ressources budgétaires conséquentes à partir de l'année prochaine, grâce à la modification introduite, dans le cadre de la LF 2010, concernant le dispositif régissant le fonds de promotion de la compétitivité. Ce dernier devrait financer les actions de mise en place de l'IE au niveau des grandes entreprises et des associations professionnelles. M. Bacha a noté à la fin qu'il est impératif de développer aussi «notre propre référentiel de formation en IE à destination des instituons spécialisées et des entreprises industrielles» afin d'orienter les entreprises algériennes dans le choix des prestataires et la formalisation de leur choix. Une mission dans ce sens a été confiée, dit-il, par le ministère à un cabinet algérien. «Un guide pour la fin du mois de janvier 2010 fera l'objet d'une large diffusion auprès des entreprises et des institutions de formation», indiquera M. Bacha.