«Il est trop tôt pour ti rer des conclusions sur la gestion de la grippe porcine » a déclaré hier matin, Pr Mesbah directeur de la prévention au ministère de la santé sur les ondes de la radio chaîne III. Selon Smail Mesbah, il faut d'abord faire le bilan de la situation. Identifier ce qui a fonctionné et particulièrement ce qui n'a pas fonctionné mais surtout ne pas faire de conclusions hâtives. L'heure est à la détermination des rôles de chacun. A l'échelle du pays, le Pr Mesbah, qui était au cœur de la gestion de la crise à ce moment là, a révélé que l'Algérie a régit très tôt « dés que la grippe s'est montré menaçante », mais a su se montrer réactive en fonction de son évolution. Conséquences, 15 millions de doses ont été commandées puis annulées par les pouvoirs publics lorsque le pic de dangerosité de la pandémie a été revu à la baisse, et 5 millions de doses gardées en stock pour parer à toute éventualité. Sur ce sujet bien précis, qui a fait les choux gras de la presse nationale, Pr Mesbah rappelle que l'Algérie est tenue de bénéficier d'un stock stratégique. Moitié moins de mortalité infantile et amélioration de la santé maternelle en Algérie « C'est le cas de stock de vaccin contre la diphtérie par exemple dont l'Algérie dispose, malgré que la maladie ne soit pas menaçante actuellement» a argumenté le médecin. Enfin, en prévision de la prochaine saison grippale, la campagne de vaccination en vue est déjà en préparation. « Les besoins ont été évalués, les quantités identifiées, les commandes lancées et le dispositif de distribution tracé ». Les citoyens n'auront ainsi aucun mal à se procurer les vaccins que ce soit en officine ou auprès des structures de santé. Depuis Genève ou il participe à une conférence mondiale sur les objectifs planétaires du développement de la santé, le Pr Smail Mesbah, a rappelé hier sur les ondes de la chaîne III, l'engagement de l'Algérie et son inscription « pleinement » dans les objectifs tracé par l'OMS pour le développement de la santé, et dont les résultats sont selon lui déjà incontestables chez nous. Réduction de la mortalité infantile de moitié, amélioration de la santé maternelle et engagement contre le développement du VIH Sida, l'Algérie aurait réalisé des résultats probants dans ces 3 objectifs, et ce a la faveur d'efforts gigantesques entrepris ces derniers temps. Selon lui, sur le terrain, la volonté politique, les ressources financières ainsi que les capacités, tous trois réunis, ont soutenu ces résultats plus que positifs. Sur le volet des moyens mis a disposition du secteur, le Pr Mesbah a parlé d'un montant multiplié par 4,2, rien que ça, auquel il ajoute les ressources humaines sur lesquelles beaucoup d'efforts ont été fait, ainsi que l'amélioration des performances. Reste à faire, des efforts qualitatifs, que les différents mécanismes mis en place par les autorités tendent à consacrer selon ses dires. D'ailleurs, « Seuls les équipes de formateurs de haut niveau seront dorénavant accréditées pour venir en Algérie ». L'injonction qui émane du ministre de la santé est claire sur le sujet, et confirme cette volonté de sursaut qualitatif ressassé sur la bande FM par le directeur de la prévention. Pourvu qu'elle soit contagieuse.