Une plus grande coopération entre les pays africains, des plans de surveillance pour chaque pays et la création d'un Fonds de protection contre les marées noires,figurent parmi les principales recommandations qui ont sanctionné, le Séminaire international sur la pollution marine par les hydrocarbures. Ce séminaire de deux jours, organisé par le ministère de l'Energie et des Mines et l'Association des pays producteurs de pétrole africains (APPA), a regroupé plus de 250 spécialistes de plusieurs pays. Il a été l'occasion pour les représentants des pays africains de relever l'inadéquation entre, d'une part l'importance du risque de pollution des mers et d'autre part, la faiblesse criarde des moyens des pays africains à faire face à tout danger. A l'issue des travaux, les participants ont relevé, l'absence de stratégie de lutte contre la pollution marine par les tankers (bateaux citernes), l'absence de cartographie, voire une méconnaissance des techniques de surveillance, alors que les côtes africaines sont considérées comme extrêmement vulnérables. Les participants ont également souligné, le faible intérêt des pays pour mettre en application des instruments de surveillance des côtes. Lors des débats, ont été passés en revue les différents cas d'accidents maritimes, survenus dans le monde causant des marées noires. L'on notera que la Turquie et l'Espagne ont présenté des communications qui ont suscité un vif intérêt de la part de l'assistance. Il s'agissait d'expériences qui montrent la complexité du phénomène et la difficulté de lutter contre le déversement du pétrole en mer, notamment dans des conditions de météo défavorables. Les débats se sont également accès sur la détermination des responsabilités et des parties devant payer les dégâts occasionnés. Alors que toutes les parties s'accordent à dire que le pollueur doit être le payeur, les interventions ont montré que cela n'est pas évident, car dans certains cas le montant des dégâts dépasse de loin les capacités de l'armateur.