Un chiffre, un seul: 12,6% des emplois en Europe sont liés à la préservation de la biodiversité. Penser biodiversité, c'est penser économie, mais aussi agriculture, pêche, culture et tourisme, pharmaceutique, transports, énergie... La biodiversité c'est toute la diversité du monde du vivant qui nous entoure. C'est, comme cela a longtemps été simplifié, les «petites bêtes, les oiseaux et les fleurs»... mais c'est surtout et avant tout cette nature dont nous dépendons et qui nous offre les conditions de notre vie et survie. La biodiversité, c'est des forêts qui sont aussi des puits de carbones, des zones humides qui assurent la qualité de l'eau, des plantes médicinales nécessaires à la production de 50% des médicaments, des plantes cultivées non génétiquement modifiées qui nous assurent une alimentation saine, des barrières de coraux ou des mangroves qui nous protègent des catastrophes naturelles... Mais c'est aussi des prairies, des dunes, des espaces de natures, des habitats naturels qui nous offrent la possibilité de ballades en famille le week-end, des espaces d'aventure et de loisirs, d'émerveillements permanents dont les aventuriers, les artistes se nourrissent depuis toujours... C'est encore des jardins partagés, des parcs naturels en ville, des toitures végétalisées... La nature, la biodiversité est partout dans notre vie. Mais elle s'épuise, se raréfie, victime de la surexploitation qui ne connaît pas de limite, victime de notre course au profit, de notre déconnexion avec l'essentiel... Si rien n'est fait, prévient l'économiste Pavan Sukhdev, auquel l'Union européenne a commandé un rapport sur le coût économique de la perte de biodiversité, à l'horizon 2050, la perte de zones naturelles s'élèvera à 750 millions d'hectares. 750 millions d'hectares c'est la taille de l'Australie, près de deux fois celle de l'Union européenne et plus de mille fois celle de la France! Biodiversité et Humanité, nos destins sont liés ! Plus que jamais, en cette Année internationale de la biodiversité, il est temps de reprendre notre destin en main. Il est encore temps de penser notre développement, notre agriculture, notre économie, notre société en y intégrant l'essentiel pour cesser d'hypothéquer notre capital nature, notre capital Avenir... Il est temps de penser Nature, de penser biodiversité ! Il est enfin temps de se mobiliser. En octobre prochain aura lieu, à Nagoya, au Japon, la 10e Conférence des Parties à la Convention pour la Diversité Biologique. A nous, citoyens, écologistes, élus, tous autant que nous sommes, de nous rassembler pour faire pression sur l'Union européenne afin qu'elle porte à Nagoya une voix véritablement forte, ambitieuse et responsable. Un chiffre, un seul: 12,6% des emplois en Europe sont liés à la préservation de la biodiversité. Penser biodiversité, c'est penser économie, mais aussi agriculture, pêche, culture et tourisme, pharmaceutique, transports, énergie...