Le Réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant (NADA) célèbre la Journée mondiale de l'enfant, le 1er juin, en faisant le point de ses différentes activités, une année après sa création, ont indiqué, hier, ses fondateurs. Ce réseau a lancé, il y a une année, le programme «je t'écoute», dont la principale action est d'avoir ouvert un numéro vert (30-33) pour le signalement des violences commises contre les enfants, rappelle-t-on. A cette occasion, le réseau a signalé à l'opinion publique quelques cas de maltraitance d'enfants pour dire que «les violences sont multiples» et que «la rue, la maison, l'école sont tous des vecteurs de cette violence au visage souvent couvert par les traditions et la condamnation de la société». Les responsables du réseau assurent que «ces enfants victimes et de la maltraitance et de la société, ont bénéficié d'accompagnement et de réparation dans le cadre de son programme». Ils font savoir, en outre, qu'en une année, cette courte expérience, le réseau a enregistré plus de 7.300 appels «représentants différentes situations», 335 dossiers traités ou en voie de solution dont 55 pris en charge du point de vue psychosocial». A la lumière de cette expérience, les membres de NADA ont relevé que le nombre d'appel représente un indicateur «très fort» d'un cumul de détresse installé au sein de la société. En outre, l'écoute, l'orientation, l'accompagnement, les solutions alternatives, la médiation et la solidarité représentent le meilleur traitement à la détresse chez l'enfant et sa famille, ajoute-t-on. Les membres du réseau préconisent, à cet égard, que soient renforcés le dispositif de signalement par des textes juridiques ainsi que la coordination institutionnelle d'une part et celle de la société civile et la famille d'autre part. Ils recommandent également la création d'une section d'avocats spécialisés dans les droits de l'enfant et les affaires familiales au niveau des tribunaux, ainsi qu'un comité de familles pour le suivi des enfants nés de mères célibataires, mères divorcées, enfants nés sous X, enfants placés dans le cadre de la Kafala, enfants placés dans des familles d'accueil ou au foyer d'accueil pour une période d'urgence.