Si les Autorités publiques demeurent encore tièdes à l'effet de développer les Energies propres, les scientifiques, eux, n'en démordent pas et insistent sur l'urgence d'investir dans ce créneau. L'organisation des 2èmes journées internationales sur les Energies renouvelables à l'initiative du laboratoire de physique énergétique de l'université de Constantine va justement dans le sens de ce forcing opéré par les scientifiques, pour amener les Pouvoirs publics à réfléchir sérieusement à l'après pétrole. Prenant part à ces assises, le chercheur français, le Pr Jean-Pierre Charles de l'Université Paul Verlaine de Metz, a souligné que «Le développement en Algérie de la production électrique d'origine éolienne représente une valeur d'investissement sûre en matière de sauvegarde de l'environnement, d'économie d'énergie et de création de postes d'emploi. Selon lui, les capacités territoriales de l'Algérie (plus de 1.200 km de littoral et 1.500 km séparant le Nord du Sud du pays), en plus de la diversité distinctive du relief constituent «des atouts surs pour investir de façon rentable dans l'exploitation des Energies renouvelables s'appuyant sur la force motrice du vent» et d'ajouter : «dans ce contexte, qu'il vaut mieux se procurer une technologie en lançant une formation que d'acheter des éoliennes clés en main». Outre, la contribution à la préservation de l'environnement, les Energies renouvelables constituent une opportunité non négligeable dans le développement économique et la création d'emplois. C'est dans ce sens que ce chercheur a relevé «l'importance d'emboîter dès à présent le pas» à ce type de recherches expérimentales dont les résultats pourront influer positivement sur les conditions climatiques en diminuant l'effet de serre. «La croissance de la teneur en Co2 augmente invariablement la température», a indiqué ce spécialiste en matériaux optiques, photoniques et systèmes, faisant savoir que «l'augmentation de la température de la terre a dépassé de loin l'échelle des valeurs de températures connues depuis 800.000 ans». Initié dans «une perspective d'après pétrole», l'Algérie a relevé le Pr. Abla Chaker, Directrice du laboratoire de recherches en physique énergétique de Constantine «est un pays leader dans le lancement de l'exploitation des gisements intarissables». Une démarche d'avenir, a-t-elle souligné, financée dans le but de réduire les dépenses énergétiques conventionnelles, conforter l'utilisation à long terme des énergies propres et lancer une formation spécialisée en Energies renouvelables qui réduira la formation à l'étranger dans ce domaine de « haute précision»