A l'initiative de l'Allemagne, du Danemark et de l'Espagne, l'Agence internationale pour les énergies renouvelables, Irena, a été officiellement créée le 26 janvier à Bonn, par cinquante pays, à l'occasion d'une conférence inaugurale qui a réuni une centaine de nations. Les statuts de l'agence ont été adoptés à l'occasion d'une réunion à Madrid en octobre 2008. L'Irena, avec un budget annuel de 25 millions de dollars, aura pour mission de conseiller et de soutenir les pays industrialisés et en développement, pour qu'ils augmentent la part des énergies renouvelables dans leur production d'énergie. Les immenses défis auxquels est confronté le monde, dont le réchauffement climatique, la diminution des ressources naturelles, la croissance démographique, l'augmentation de la demande énergétique, la flambée des prix de l'énergie et une distribution inégale des sources d'énergie ne sont pas des moindres et imposent l'urgence de se tourner vers les énergies renouvelables et les technologies efficaces. C'est parce que les énergies renouvelables constituent l'un des éléments clés pour relever le défi de l'avenir énergétique mondial que de nombreux Etats encouragent déjà leur production et leur utilisation à travers des approches économiques et politiques. Toutefois, le recours aux énergies renouvelables reste encore limité, parce que les obstacles sont nombreux. l'Irena a été créée justement pour intervenir à ce niveau. Mandatée par plus de cinquante gouvernements, elle a pour vocation de devenir le champion d'une transition rapide vers une utilisation généralisée et durable des énergies renouvelables à l'échelle mondiale. Sa mission est de fournir des conseils pratiques et apporter son soutien aux pays développés tout comme aux pays en voie de développement, les aider à améliorer leur cadre réglementaire et à renforcer leurs capacités. L'agence aura aussi une mission de facilitation de l'accès à toutes les informations pertinentes telles que des données fiables sur le potentiel des énergies renouvelables, des exemples de bonne pratique, des mécanismes de financement efficaces et une expertise technologique de pointe. Beaucoup de pays développés ou émergeants ne s'associent pas dans l'immédiat au projet, à l'image des Etats-Unis, de la Chine, du Japon ou du Brésil. Selon le journal Le Monde, la nomination des dirigeants de l'Irena interviendra en juin 2009, comme le choix du siège. L'Allemagne défend la candidature de Bonn, mais l'Autriche, l'Espagne, le Danemark, le Kenya sont intéressés, y compris les Emirats arabes unis qui souhaitent que l'Irena s'installe à Masdar-City. N. B.