Les Oranais roulent vite. Trop vite même à en croire les dernières statistiques de l'année en cours communiquées par les services de police à Oran. Les radars routiers installés à l'intérieur du tissu urbain ont flashé plus de 13.000 chauffards pour excès de vitesse depuis le début de l'année en cours. La vitesse est limitée à 60 kilomètres au maximum en milieu du tissu urbain, précise-t-on. Les contrevenants encourent de sévères sanctions à commencer par les lourdes amendes jusqu'au retrait systématique du permis de conduire définitif ou provisoire (2 ans). Les radars routiers semblent devenir un moyen efficace pour lutter contre les infractions au code de la route. La route du Ravin Blanc ou le troisième périphérique sont généralement choisis par les policiers pour installer leurs radars de surveillance. A quelques mètres du rond point de la cité Djamel, les usagers de la route sont désagréablement surpris par la présence inopportune d'un radar de surveillance routière, installé à hauteur de la mosquée Abdelhamid Ibn Badis. Une vingtaine de minutes seulement après l'arrivée des policiers, le bas-côté de la route est littéralement bondé de voitures tombées dans les mailles du filet ou plutôt la nasse du radar. Le flash a fait son effet. «Vos papiers, la vitesse est limitée à 50 km/h en agglomération», explique ce motard à un conducteur visiblement embarrassé. Le policier dresse le PV sur le porte-bagages de la moto. Outre la contravention, il est notifié, séance tenante, à l'automobiliste le retrait immédiat de son permis de conduire avec effet suspensif de la capacité de conduire, en application de la réglementation en vigueur. Le contrevenant est autorisé à conduire (sans PC) pour une durée n'excédant pas les 48 h à compter de la date du PV sous peine de poursuites judiciaires. L'excès de vitesse est considéré parmi les premières causes des accidents de la circulation sur les routes en Algérie. Les législateurs ont d'ailleurs revu à la hausse dans le nouveau code de la route entré en vigueur au début de cette année les montants des amendes appliqués à cette infraction qui sont désormais fixés entre 10.000 à 50.000 dinars. Il s'agit en fait d'amendes appliquées lorsque la vitesse est supérieure de 40 km/h à celle autorisée, qui entraînerait le retrait de permis de conduire assorti d'une amende. Les services de police ont également dressé durant la même période 3.325 P.-V pour non respect du code de la route. La mise en application des nouvelles mesures drastiques à l'encontre des contrevenants du code de la route a eu toutefois pour effet immédiat un recul des infractions ces trois derniers mois. Ainsi les services de police ont enregistré seulement 184 contraventions en avril dernier contre 1.120 en janvier 2010 en raison justement du durcissement de la réglementation.