La zone Mena (Afrique du Nord et au Moyen-Orient), constitue un marché juteux pour les bureaux du Consulting. Estimés à 2 milliards d'euros, les bureaux Consulting se sont emparés des Etats de cette zone en perpétuelles mutations. McKinsey, Deloitte, KPMG, Boston Consulting Group (BCG), Directway Consulting, PricewaterhouseCoopers, Ernst & Young, Accenture, Roland Berger, McKinsey, BearingPoint… ont ouvert des bureaux dans les grandes villes de la zone Mena et surtout dans les Capitales du Maghreb : Casablanca, Tunis, Alger. Ces bureaux de Consulting ont surtout investi au Maghreb qui est leur cible de préférence. D'après un expert, l'installation des grandes Entreprises mondiales des différents domaines au Maghreb, a motivé l'installation des bureaux de Consulting. «Il y a un vrai buzz autour de l'Afrique et de son développement. Beaucoup de nos clients qui s'intéressaient à l'Asie, des Multinationales présentes dans les services Financiers, les Technologies, les biens de consommation ou les Télécoms, se disent que c'est le moment d'investir», explique Sami Chabenne, l'un des deux Directeurs associés du nouveau bureau du Boston Consulting Group (BCG), à Casablanca. En effet, les mentalités des Maghrébins évoluent et l'idée d'investir dans des prestations immatérielles, est désormais de mise. «Les mentalités évoluent, le marché du Conseil se développe», confirme Ezzeddine Saïdane, à Jeune Afrique. Avec ces 2,2 milliards d'euros, le marché du Maghreb n'est pas loin de celui français, qui s'établit actuellement à 4,3 milliards d'euros par an. «Le Maroc a pris de l'avance, la Tunisie a suivi et l'Algérie suivra», prédit Gianluca Marcopoli, Directeur général des opérations d'Accenture, pour l'Afrique du Nord. L'anecdote Le magazine «Jeune Afrique», rapporte dans son dernier numéro une histoire vraie des tribulations d'un homme d'Affaires maghrébin. «L'anecdote est connue des milieux d'Affaires tunisiens». Saisi par la crainte de voir son groupe se disloquer après lui, un homme d'Affaires s'adresse en 2006 à un ancien banquier, reconverti dans le Conseil, pour l'aider à pérenniser le petit empire qu'il s'était bâti en près de quarante ans, en améliorant l'organisation et le fonctionnement. L'expert sollicité, Ezzeddine Saïdane, Directeur général de Directway Consulting, après avoir été pendant une bonne vingtaine d'années le numéro deux de la Banque Internationale Arabe de Tunisie, se met en tandem avec la Société générale. Deux cadres de la Banque française font le déplacement à Tunis, pour visiter les entreprises du Groupe en compagnie de leur partenaire local. La très alléchante « perspective de gains substantiels en termes d'efficience, de productivité et, partant, de rentabilité», promise par les experts, a laissé de marbre le vieux chef d'entreprise, lorsqu'il a pris connaissance des devises: près de 400.000 euros».