Le Pr Abdelkrim Soukhal, épidémiologiste, a indiqué, hier à Alger, que la proportion des maladies génétiques en Algérie se situe entre 2 et 3%. Le Pr Soukhal, chef de service au CHU de Béni Messous, a affirmé, lors de la rencontre scientifique sur les techniques modernes de détection d'anomalies chromosomiques prénatales, que l'objectif de cette rencontre est d'informer sur les nouvelles techniques que proposent des spécialistes français, venus participer à ces travaux. L'Algérie, a-t-il ajouté, possède les moyens nécessaires et les structures de détection des maladies génétiques telles l'institut Pasteur, précisant qu'un soutien sera apporté à ces structures par une formation spécialisée et un équipement approprié. Un partenariat entre l'Algérie et un laboratoire français est prévu, selon le spécialiste, pour le développement des connaissances et la réalisation d'expériences et d'études de laboratoire en Génie génétique. Ces nouvelles techniques de détection d'anomalies chromosomiques se présentent sous forme de «plate-forme», soit une puce électronique, capable de lire l'acide nucléique et diagnostiquer toutes les maladies. Parmi les maladies dites «orphelines», c'est-à-dire rares, Djamal Bouraya, président de la société française «Bio-Tray», a cité la plus fréquente qui est la trisomie 13, 18 et 21 ainsi que le syndrome de Di George qui cause le retard mental et celui du cri du chat. Le dépistage précoce des maladies orphelines chez le fœtus ou l'enfant aide à fournir aux parents les informations et les conseils nécessaires, a-t-il expliqué.