N.A. Une dizaine d'agglomérations, de quelque 10.000 habitants chacune, devraient être créées au cours du prochain quinquennat tout au long du tracé du projet de transfert hydraulique In Salah-Tamanrasset, actuellement en réalisation, a annoncé Daho Ould Kablia, lors de sa visite à Tamanrasset. Il indiquera, dans la foulée, que le noyau dur de ces agglomérations sera constitué à partir des logements de fonctions programmés pour les travailleurs chargés de la gestion et l'exploitation des stations de pompages qui font partie de ce projet. «Ces regroupements urbains seront dotés de services publics indispensables comme les stations service, les bureaux de poste, les centres sanitaires et les infrastructures scolaires», a-t-il précisé. Selon le ministre, cette démarche s'inscrit «dans le cadre d'une directive du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, portant sur la nécessité d'occuper le terrain d'une manière planifiée et équilibrée». Pour le ministre, la promotion de ces nouveaux petits pôles urbains pouvant regrouper une population totale de près de 100.000 habitants «est devenue nécessaire vu la position stratégique de la région». La mise en œuvre de ce plan est pilotée par le ministère de l'Intérieur qui a été chargé de la mission «d'approfondir la réflexion sur l'aménagement et la création de centres urbains autour de la ville de Tamanrasset», a expliqué le ministre. «C'est une zone très importante qui connaît un grand nombre de mouvements», a-t-il souligné sur ce point en rappelant que plusieurs projets d'envergure régionale et internationale en sont liés comme la route transsaharienne, le câble de fibre optique ainsi que le gazoduc TSGP, reliant le Nigeria à l'Europe via l'Algérie. Le gouvernement prévoit également, dans la même optique, de développer les localités et villages situés tout au long du tracé du projet sur un linéaire de plus de 750 km, à l'instar d'In Amguel, Tit, Outoul et Arak. Sécuriser le Grand Sud Le ministre a, en outre, fait part de la volonté des pouvoirs publics de sécuriser cette région. «Il ne s'agit pas de la sécurité dans son sens politique, a-t-il poursuivi, mais il faut garantir la sécurité des passants en assurant des stations d'approvisionnement en carburant et surtout une couverture en réseau de téléphonie mobile», note-t-il au terme de sa visite.