Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a instruit les responsables des sociétés chargées de la réalisation du projet de transfert d'eau In Salah-Tamanrasset, de maintenir un rythme de travail soutenu en vue de réceptionner ce projet durant l'été 2010. Sellal, qui était en visite d'inspection aux différentes parties de ce projet, en compagnie du ministre délégué aux Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a affiché sa satisfaction quant à l'évolution de ce mégaprojet, dont certains lots ont déjà été achevés malgré des conditions climatiques extrêmes. Il a appelé les responsables du projet à maintenir ce rythme et s'est engagé à résoudre toutes les contraintes techniques et financières en vue d'atteindre cet objectif. Au regard de la cadence de travail, jugée de très positive, la réalisation des forages, à 70 km au nord de la ville d'In Salah, est déjà terminée, tandis que la livraison du réservoir terminal de Tamanrasset, d'une capacité de 50 000 mètres cubes (m3) est attendue pour mars 2010, selon les responsables de la société chinoise chargée de la réalisation. Le réservoir terminal de Tamanrasset est destiné à stocker les eaux mobilisées à partir des forages du champ captant d'In Salah, explique-t-on. A propos des travaux de pose de conduites, le tronçon In Salah-Arak, d'une longueur de plus de 350 km, a été quasiment terminé, alors que celui liant Arak à la ville de Tamanrasset (environ 400 km) demeure "le tronçon critique" du projet, en raison d'un terrain hostile et souvent rocheux, alors que la soudure des canalisations se fait uniquement pendant la nuit à cause d'une température très élevée le jour. Sur ce même point, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de prendre toutes les mesures de précaution et de protection des travailleurs contre les risques de radioactivité au niveau de la région d'In Eker qui a subi des essais nucléaires durant la période coloniale. Aucun risque que l'eau soit affectée par cette radioactivité n'est, cependant à craindre. Une étude menée dans ce sens par un bureau français, sous la supervision du Commissariat de l'énergie atomique (Comena) a délimité le tracé du projet au niveau de cette zone et a exclu tout risque de contamination de l'eau, a assuré M. Sellal. Concernant les 6 stations de pompage situées tout long du tracé (750 km), le ministre a insisté sur l'urgence d'achever les travaux avant la fin du premier trimestre 2010. Les besoins de la population de la ville de Tamanrasset ainsi que les localités avoisinantes sont estimées à 25 000 m3 par jour, tandis que la capacité initiale du projet est de 50 000 m3 par jour, avant d'atteindre un débit de 100 000 m3 par jour à l'horizons 2030. Une station de déminéralisation d'une capacité de 100 000 m3 par jour est prévue pour ce projet. Le dossier relatif à la réalisation de cet équipement est actuellement au niveau de la Commission nationale des marchés (CNM) et un appel d'offres sera lancé pour la sélection de sociétés qui doivent se charger de cette réalisation, a, par ailleurs, indiqué M. Sellal. De son côté, M. Ould Kablia a annoncé aux journalistes, en marge de cette visite d'inspection, la création d'un nombre de petites agglomérations, de quelque 10 000 habitants chacune, tout au long du tracé du projet. Il s'agit de petits pôles urbains dont le noyau sera constitué à partir des stations de pompage placées sur le linéaire du transfert ainsi que les localités avoisinantes comme In Emguel, Arak, Tit et In Eker, a-t-il précisé. Concernant, le projet du nouveau découpage administratif, il a été inscrit au plan d'action du gouvernement mais n'a pas encore été défini, a déclaré le ministre délégué aux Collectivités locales. Le ministre a précisé que le projet est toujours en phase de concept.