Pour améliorer les conditions de l'exercice de la profession de journaliste et pour arriver au professionnalisme dans la presse nationale, il serait nécessaire que les entreprises de presse se dotent de mécanismes plus efficaces afin de se débarrasser des parasites et des opportunistes qui "utilisent la presse pour des fins qui n'ont rien à voir avec le métier". C'est ce qu'a affirmé le président de la République dans son message adressé à la presse, à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse.Dans ce cadre, il a ajouté que cet objectif ne peut être atteint sans un code de déontologie pour la corporation, sans protéger les travailleurs de ce secteur et sans ouvrir le dialogue avec les parties chargées de la communication. Une cérémonie a été organisée, hier, au niveau de l'hôtel Hilton à Alger, par le ministère de la Communication qui a regroupé les journalistes de la presse nationale à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Dans un message lu par M. Boughazi, conseiller à la présidence de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a souligné qu'il a préféré, cette année, dresser un point "objectif " de la situation , de ce qui a été réalisé dans le champ médiatique, ce qui est en voie de réalisation et les perspectives du secteur et ce, afin de pouvoir évaluer le travail du champ médiatique national et surtout s'arrêter sur les niveaux de son efficacité et son adaptation aux changements enregistrés dans le pays, notamment politiques, sociaux et culturels. Pour le chef de l'Etat, la presse nationale a pu, avec sa diversité, acquérir une expérience et a pu convaincre la société d'adopter le dialogue comme outil de communication. Ce cumul a été atteint par la concrétisation de la culture de la différence et s'éloigner de la haine. Dans ce contexte, il a ajouté que la croyance en les valeurs de la paix et la solidarité permettra à la presse d'être un partenaire actif dans l'implantation de la liberté d'expression et bâtir la démocratie. Le chef de l'Etat, qui a rappelé le rôle de la presse nationale depuis bien avant la guerre de libération nationale, a tenu à rendre hommage aux martyrs de cette profession, ajoutant que cette catégorie a prouvé son nationalisme et a forcé l'opinion devant le colonialisme, le terrorisme et les conflits politiques en mettant en priorité le pays, la morale, le professionnalisme et le sentiment de la responsabilité. En outre, il a indiqué que la modernisation du secteur de l'information et la communication est le devoir des pouvoirs publics et de ceux qui sont responsables de ce secteur, d'autant que "le droit à l'information est relatif à l'exercice du service public".Il a également ajouté que les journalistes algériens doivent être fiers des acquis enregistrés par cette profession. Selon le président de la République, après la concrétisation de la liberté de la presse, la mission de la presse aujourd'hui est de se doter de plus de professionnalisme avec la prise en considération des normes réglementant le service public pour le droit à l'information. Afin de concrétiser cette mission, il faut, selon le président Bouteflika, donner de l'importance à la formation pour pouvoir faire face à la concurrence. Enfin, le président de la République a rassuré la corporation en affirmant que l'Etat poursuivra son travail dans la construction des infrastructures médiatiques sur tout le territoire national, tout en invitant la presse nationale à jouer son rôle dans la protection de la réconciliation comme étant un acquis national.