Le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Communication, insiste sur le renforcement de la production nationale et l'amélioration de la qualité des prestations. «L'ouverture du champ audiovisuel en Algérie est au centre des débats dans la société. Mais cette question ne doit pas se faire d'une manière anarchique ou urgente.» C'est ce qu'a déclaré, hier, le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, Azzedine Mihoubi. S'exprimant lors de l'émission Tahaoulat de la Radio nationale, l'intervenant a souligné que ce dossier doit faire l'objet de discussions approfondies en garantissant toutes les conditions nécessaires à cet effet. «Le lancement de toute nouvelle chaîne doit être conditionné par la continuité de son existence», a encore affirmé M.Mihoubi et d'ajouter que «nous avons besoin aujourd'hui de développer les chaînes existantes». Abordant le chapitre de la révision du Code de l'information, l'invité de l'émission radiophonique considère que cette question, qui a été clairement soulignée dans le programme du Président de la République, est aujourd'hui une nécessité. «La majorité des entreprises audiovisuelles est toujours régie par les anciens textes qui datent des année 1990. Ces dispositions juridiques doivent être actualisées et harmonisées pour être au diapason avec les mutations actuelles. Nous nous employons actuellement à trouver une formule qui permettra d'associer toutes les parties concernées pour assurer une meilleure prise en charge de la profession», soutient M.Mihoubi. Selon le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, ce dossier s'inscrit dans une optique du futur qui protègerait l'exercice journalistique dans le cadre du respect de l'éthique de la profession. Cela permettra, dit-il, un assainissement dans les rangs des journalistes pour écarter tout «parasite» qui nuit à la profession. «Le journaliste doit traiter l'ensemble des questions qui intéressent la société selon les règles de professionnalisme dans le cadre du respect de la déontologie», a-t-il insisté. Il évoque, dans ce contexte, la mise en place de mécanismes d'aide aux journalistes notamment l'organisation de session de formation continue. S'agissant de la réorganisation des médias (presse écrite et audiovisuelle, Anep, publicité, etc.), M.Mihoubi n'a pas manqué de rappeler le développement réalisé dans le secteur, citant la multitude de journaux en exemple. Pour les entreprises audiovisuelles du secteur public, il dira qu'elles ont besoin aujourd'hui d'adapter leurs textes aux changements en cours. Concernant la Télévision algérienne, Azzedine Mihoubi a beaucoup insisté sur le renforcement de la production nationale et l'amélioration de la qualité des prestations en accordant la priorité aux producteurs nationaux. Pour ce qui est de l'Entreprise de radiodiffusion, le processus de numérisation est une nécessité pour opérer le passage du système analogique au tout numérique avec la contribution de toutes les parties concernées. «Ce n'est plus un choix, mais un impératif», lance-t-il. Il indiquera que les industriels nationaux doivent présenter leurs projets pour la fourniture de matériels et d'unités de réception des programmes numériques, ajoutant que des opérateurs étrangers ont proposé leurs services dans le cadre du lancement de la TNT. Pour ce qui est de l'augmentation des salaires des journalistes de la Radio nationale, il précise que chaque entreprise a le droit de décider d'une augmentation selon ses capacités financières.