Le plus grand producteur de ciment français, Lafarge, ne cesse de manifester un intérêt croissant pour le marché national. Après un rapprochement avec le groupe Orascom construction pour une prise de participation dans la cimenterie de M'sila, ACC (Algerian Ciment Compagny), le leader français des matériaux de construction a jeté son dévolu sur les cimenteries publiques pour lesquelles il envisage de s'engager dans des prises de participation. A travers des actions de cette nature, Lafarge compte confirmer son extension et consolider sa position sur le marché algérien. En effet, selon des sources proches de ce dossier, le groupe français vient de signer son entrée dans le capital de la cimenterie de Meftah, dans la wilaya de Blida, relevant de l'Entreprise régionale des ciments du centre (ERCC). L'information a été confirmée par des sources proches de la partie française, reprises par le site web TSA, tout en précisant que le montant de la transaction en question, qui a été signée au début du mois d'avril dernier, avoisinerait les 43 millions d'euros. Toutefois, le plan d'action que le groupe français a arrêté pour le développement de ladite entreprise n'a pas encore été rendu public, au même titre que les autres termes du contrat de partenariat qui a été signé entre les deux parties. L'engagement de Lafarge n'est pas moins important lorsque l'on sait que l'unité de production pour laquelle il vient d'opter est classée parmi les plus grandes cimenteries publiques du pays de par ses capacités de production, les moyens techniques et les équipements dont elle dispose, ont expliqué des sources au sein de cette filiale de l'ERCC. Cette prise de participation, faut-il le rappeler, est la deuxième du genre que le groupe français vient d'engager en Algérie, car, Lafarge s'est engagé pour le rachat de parts dans le capital de la filiale des matériaux de construction du groupe égyptien Orascom Cement, au mois de décembre dernier. Avec son entrée dans le capital de la cimenterie de Meftah, le groupe français compte, désormais, à son actif trois cimenteries en Algérie, puisque, Orascom lors de son rachat possédait déjà deux cimenterie sises respectivement à M'sila et à Sig, dans la wilaya de Mascara. En outre, avant d'opter pour la cimenterie de Meftah, les mêmes sources ont fait savoir que le groupe Lafarge était sur un projet d'envergure qui consiste en le lancement d'une nouvelle cimenterie dans la région de Toudja, à l'entrée ouest de la ville de Béjaïa. Mais, eu égard à des blocages administratifs dont la nature n'a pas été précisée, le projet a fini par tomber à l'eau. L'échec du projet en question serait dû, selon des sources au fait de l'évolution du dossier, à la non délivrance de l'autorisation administrative pour le développement d'une industrie du ciment dans cette localité de la wilaya de Béjaïa. Pourtant, le projet envisagé par Lafarge, s'il venait à être concrétisé, a été présenté comme étant la plus grande cimenterie à l'échelle africaine. Après Meftah, en tout cas, dans l'entourage parisien, il a été laissé entendre que Lafarge ne compte pas s'arrêter là, puisqu'il prévoit d'autres acquisitions de parts dans le capital d'autres cimenteries publiques algériennes.