S'agirait-il seulement de placer un sens interdit à l'emprunt de la voie d'un enrichissement de l'uranium à des fins de production d'armes nucléaires ou d'interdiction de la maîtrise de la technologie à des fins de production d'énergie "pacifique". Pour obtenir de l'énergie nucléaire à transformer en énergie électrique, il faut au préalable, mais de façon incontournable, disposer de l'uranium enrichi. Il est évident que disposer des capacités d'enrichir l'uranium permet d'abord d'accéder à la production de l'énergie, et à partir d'un seuil d'enrichissement, peut permettre l'accès aux capacités à produire l'arme nucléaire. Les six puissances, dont la Russie, en charge du dossier portant sur les négociations avec l'Iran sur son programme de centrale nucléaire viennent de faire une proposition à ce pays. Ou bien celui-ci accepte de geler ses activités d'enrichissement de l'uranium ou bien le Conseil de sécurité de l'ONU en sera saisi pour prononcer des sanctions. Dans le premier cas, il lui sera fourni de la matière première, c'est-à-dire de l'uranium enrichi. Enrichi assez pour la production de l'énergie électrique, à partir des centrales nucléaires. On se rappelle que la Russie qui est en charge de la construction de la centrale nucléaire de Bouchehr en Iran avait proposé à ce dernier d'enrichir l'uranium sur le territoire russe. Une évidence se remarque immédiatement. Il s'agit d'interdire à l'Iran d'enrichir par ses propres moyens l'uranium à utiliser comme combustibilité nucléaire dans ses centrales nucléaires. Certainement que l'exemple de l'Iran sera généralisé à tous les pays en développement désireux de produit eux-mêmes l'énergie dont ils auront besoin pour leur développement. wC'est le cas pour tous les pays actuellement producteur de pétrole et de gaz et qui seront placés, à l'échéance de l'épuisement de leurs ressources énergétiques naturelles, dans la situation où ils auront à dépendre étroitement des puissances nucléaires qui leur imposeront des concessions politiques et/ou économiques en échange de la possibilité de leur fournir de la matière première pour leurs centrales nucléaires, c'est-à-dire de l'uranium enrichi qui sera récupéré après son usage. Le facteur "dépendance" de l'étranger pour acquérir les moyens de production d'énergie sera celui qui aura de beaucoup à influer sur la sécurité et la souveraineté des pays qui ne sont pas et ne seront pas des puissances nucléaires.