Le corps des walis a connu hier un mouvement partiel suite aux nouvelles nominations auxquelles a procédé le président de la République. Ainsi, au titre des permutations, onze nouvelles nominations viennent d'être enregistrées, ainsi que cinq cessations de fonction pour d'autres missions non précisées. Les wilayas ayant été touchées par ce mouvement sont Annaba, Souk Ahras, Tiaret, Boumerdès, Béjaïa, Tindouf, Naâma, Chlef, Bouira et El Tarf. Les nouvelles nominations ont également touché la circonscription urbaine de Zeralda, dans la wilaya d'Alger, dont un nouveau wali délégué vient d'être nommé. Le mouvement de cette année se caractérise également par l'arrivée des nouveaux cadres de l'Etat dans le rang des walis après avoir été précédemment aux postes de secrétaires généraux de wilayas. Ceci au moment où aucune cessation de fonctions d'une façon définitive n'a été enregistrée. Tel qu'il a été opéré, ce changement à la tête des collectivités locales est perçu au sein de l'administration publique comme étant une démarche qui s'inscrit dans le cadre du renforcement du corps des hauts cadre de l'Etat et aussi une méthode pour garantir la dynamique des institutions, et ce à travers l'alternance des cadres aux postes de responsabilité au sein de l'administration. Il est clair, en tout cas, que le président de la République confirme davantage son intérêt grandissant pour les collectivités locales, le renforcement de l'administration au niveau de la base, et ce dans l'unique but de consolider la gestion des affaires publiques au niveau local et aussi garantir l'aboutissement du programme du développement local tracé ces dernières années. L'intérêt du chef de l'Etat, Abdelazizi Bouteflika pour le pouvoir au niveau local, pour lequel il a toujours plaidé plus de rigueur et de rationalité, se traduit à travers ses différentes déclarations et recommandations devant les cadres de l'Etat. L'on se rappelle, il y a quelques mois, que le président Bouteflika, lorsqu'il a réuni le corps des walis pour ouvrir un débat approfondi sur les préoccupations de la jeunesse et les mécanismes de prise en charge de ses problèmes majeurs comme la lutte contre le chômage et le logement, a recommandé avec insistance aux différents walis du pays de veiller à l'application des politiques de développement mises en œuvre et surtout jouer comme il se doit le rôle d'intermédiaire entre la population, à travers les collectivités locales, et les instances centrales dont les projections ne peuvent être objectives sans le recensement des besoins exprimés par les populations. Cette dernière tâche incombe, bien évidemment, à l'administration locale qui a toujours agi sous la coupe des walis comme étant le premier magistrat de la wilaya. Conscient du rôle incontournable qui est celui de cette catégorie de cadres de la nation, le gouvernement a inscrit au registre de ses priorités la redéfinition des missions qui échoient aux walis, et ce, à travers la mise en application des nouveaux codes de wilaya et communal. Deux textes de loi mis au point par le département de l'Intérieur et des Collectivités locales et auxquels il ne reste que l'adoption par les deux chambres du Parlement avant leur promulgation.