Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar, a indiqué, jeudi, en marge de la séance plénière de l'APN, que les investissements directs arabes ont atteint 524 milliards de DA en Algérie durant la période 2001-2007 avec 264 projets soit 60 % du montant global des investissements directs étrangers (IDE). Pour la même période, les investissements non arabes ont atteint 342 milliards de dinars avec 367 projets lesquels représentent 39.5% des IDE. Il indiquera que l'Egypte vient en tête des investisseurs arabes avec 136 milliards de DA pour 27 projets, suivie des Emirats arabes avec 76 milliards de DA (5 projets) et enfin du Koweït avec 88 milliards de DA pour 2 projets. Cependant, ces investissements n'englobent pas les grands projets, lesquels sont, selon M. Temmar, en phase de négociations finales et sont axés essentiellement dans les télécommunications, le bâtiment, la construction, le tourisme en soulignant qu'il y a actuellement un intérêt pour l'industrie.Pour ce qui est des obstacles trouvés par ces grands investissements, le ministre a souligné qu'ils concernent le système bancaire, l'absence d'un marché financier et les perturbations du marché interne. S'agissant des facilitations pour, en particulier, les investisseurs arabes , il a expliqué que le code des investissements est appliqué à tout le monde sans ségrégation, toutefois des efforts ont été consentis par l'Etat concernant le foncier, l'accueil et l'accompagnement des investisseurs arabes. "La loi sur l'investissement en vigueur est unique et applicable à tous les opérateurs économiques. Elle consacre le principe de non distinction entre les investisseurs, la liberté de l'investissement et encourage l'accompagnement de tous les projets des investisseurs", a-t-il ajouté.M. Temmar a, également, souligné la détermination des autorités publiques à poursuivre les efforts visant à réunir un climat favorable à l'attractivité davantage d'IDE en Algérie. Les investissements directs arabes devraient, selon le ministre, s'orienter à court terme vers le secteur de l'industrie et de la pétrochimie, alors qu'ils étaient basés essentiellement sur la téléphonie mobile, les médicaments, les matériaux de construction et la promotion immobilière.Pour ce qui est des projets lancés par le groupe émirati "Emaar" qui envisage de réaliser plusieurs projets dont l'aménagement de la baie d'Alger et le groupe "Al Qudra" et la compagnie "Dubal" qui investissent dans l'industrie de l'aluminium, le ministre a insisté sur le fait qu'il n'y ait pas de blocage au niveau de ces dossier mais un simple retard. Celui-ci est dû, selon M. Temmar, à la complexité de ces projets avec leurs valeurs financières importantes, car exigeant 7 à 8 milliards de dollars par projet dans la pétrochimie ce qui rend les négociations "confuses". Il ajoutera que les experts algériens, qui suivent ces projets, ont également besoin d'être accompagnés et aidés, une manière pour le ministre de dire que les ressources humaines ont besoin d'une mise à niveau. Enfin, le ministre n'a pas manqué d'ajouter que les investissements arabes sont les bienvenus s'ils sont dans l'intérêt de la stratégie nationale de l'Algérie. Pour rappel, le groupe émirati "Emaar" réalisera trois projets dans les domaines du tourisme et de l'hôtellerie à Douaouda (Tipasa), outre la réalisation de la "Cité de la santé" à Staouéli en partenariat avec l'Algérie, conformément au mémorandum d'entente signé en mars dernier, entre le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements et le groupe émirati.