Neuf entreprises publiques industrielles seront montées au cours de la première étape du programme de création de 13 entreprises publiques. C'est ce qu'a révélé, jeudi dernier, Hamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, en marge d'une séance plénière consacrée aux questions orales à l'APN. Et d'ajouter : « Le projet sera bientôt soumis au gouvernement. » Toutefois, la question semble ne pas être encore tranchée définitivement puisque la mise sur pied de ces entreprises sera soumise à deux options : « soit une fusion de plusieurs petites entreprises publiques, soit la création intégrale de nouvelles entreprises », a indiqué Temmar pour qui les secteurs d'activités concernés sont le BTP et les infrastructures hydrauliques. Interpellé par un député sur le climat des affaires et des investissements en Algérie, M. Temmar, toujours rassurant malgré les craintes exprimées récemment par des investisseurs français et allemands, a estimé que des facilités ont été offertes aux investisseurs nationaux et étrangers à travers la mise en place d'un cadre juridique favorisant l'investissement et la création d'un marché de l'immobilier. Un cadre juridique, rappelons-le, chapeauté par l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) et de l'Agence nationale de développement de l'investissement. La privatisation de 447 entreprises publiques entre 2003 et le premier trimestre de l'année 2008 a généré des recettes de l'ordre de 137 milliards de dinars, a affirmé par ailleurs Hamid Temmar. Selon lui, la valeur des investissements prévus dans les entreprises cédées est de 886 milliards de dinars, alors que les dettes que les acquéreurs se sont engagés à payer s'élèvent à 47 milliards de dinars. Ce processus a permis, a-t-il fait savoir, la préservation de 40 000 postes d'emploi et la création de plus de 19 000 nouveaux postes, en notant qu'une superficie totale de l'excédent des actifs fonciers, estimée à 2,130 millions de m2, a été mise à la disposition de la direction des Domaines de l'Etat. Sur un autre chapitre, le ministre a estimé à 44 le nombre d'entreprises publiques fermées parmi les 447 privatisées, non sans expliquer que « les entreprises fermées qui n'étaient autres que des micro-entreprises à caractère local connaissaient une situation financière très critique ». Sur sa lancée, Temmar a balayé d'un revers de la main l'idée selon laquelle il y aurait des liens entre « la fermeture de certaines entreprises publiques spécialisées dans les travaux publics et l'accès au marché algérien de grandes compagnies étrangères spécialisées dans le même domaine dans le cadre de la réalisation de plusieurs projets à travers le pays ».